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La clinique de Montbéliard dans le Doubs est sujette à d’étranges agissements. Des enquêtes sont en cours en raison des deux décès et autres problèmes qui se passent dans le service de gynécologie.
Deux morts étranges ont été relevées suite à des opérations pratiquées dans le service de gynécologie-obstétrique de la clinique hospitalière de Montbéliard à Doubs. D’autres incidents dans la propriété privée du groupe Kapa Santé ont forcé la suspension de l’affiliation médicale en avril dernier. Cette cessation a été prolongée par l’Agence régionale de la Santé (ARS) ce lundi pour non-résolution de l’affaire.
Quatre informations judiciaires dont deux pour homicide involontaire et deux autres pour blessures involontaires ont été ouvertes par le parquet. « Ces affaires ont déjà commencé depuis 2011 et 2013 après que deux décès aient été survenus suivis de plusieurs problèmes sanitaires sur certaines victimes » a expliqué à l’AFP la procureure de Montbéliard Thérèse Brunisso.
Les cas suspectés se sont tous passés en 2012, la première patiente a subi une hémorragie interne après ablation de son artère utérine causé par son accouchement par césarienne. Les analyses sont actuellement en cours pour déterminer les implications quelconques dans l’affaire. Les autorités avaient jugé bon de placer des sanctions disciplinaires par rapport au gynécologue et au médecin anesthésiste. L’accusation de ces derniers repose sur le défaut de surveillance de la convalescente. Suite à ce cas, un enfant décède le 11 Avril 2012 à la naissance. Les parents ont ouvert une plainte dans le cas d’un éventuel dysfonctionnement en avril 2014. Cette plainte a engendré une information judiciaire que la parquet a ouvert.
Des sections utérines mal pratiquées ont entraîné chez certaines victimes des lésions profondes dans leurs appareils urinaires. La première des patientes avait été opérée en Octobre 2010 avec deux praticiens dont un urologue et un gynécologue mis aux arrêts. Deux autres plaintes sur le même cas n’étaient pas recevable en raison de leur ancienneté.
« L’organisation qui règne dans la clinique toute entière soulève beaucoup de questions. Les transferts entre Belfort et Montbéliard sont également mis en cause surtout pour les informations qui semblent ne pas passer. » déclare la procureure de Montbéliard.
Le groupe Kapa Santé se révolte face à la décision de suspension prolongée faite par l’ARS et avoue « ne pas comprendre les attaques diligentées par l’ARS de Franche-Comté. » Une opposition qui va se poursuivre en justice car le groupe intentera une assignation contre l’ARS vers le mois de Juillet.