Selon les chiffres diffusés par le ministère du Travail, la hausse du chômage s’est accéléré en mai soit 24 800 demandeurs d’emploi en plus.
Depuis janvier 2014, le chômage non seulement ne baisse pas, mais il s’accélère. Le mois de mai a été est l’un des plus mauvais de l’année. Aucune catégorie n’échappe à cette flambée. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B et C a franchi le seuil symbolique de 5 millions en métropole, rapporte Le Figaro.
Selon les données publiées par le ministère du travail, le 26 juin, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) a bondi de 24 800 en mai (+0,7%) pour atteindre un niveau record de 3,388 millions en métropole. En incluant les catégories B et C (activités réduites), cette hausse est de +34 300 personnes (soit +0,7% sur un mois et + 4,8% sur un an), pour un total de 5,020 millions inscrits (5,320 millions avec les Dom).
Par ailleurs, les chiffres ont atteint +0,4% pour les moins de 25 ans sur lesquels se concentrent pourtant les efforts du gouvernement avec les emplois d’avenir ou le contrat de génération. Les 50 ans et plus voient également leur taux de chômage augmenter : +0,8% en mai et +11,5% sur un an. Le nombre de chômeurs de longue durée atteint lui aussi des niveaux historiques : 2,13 millions de personnes se manifestent à Pôle emploi depuis plus d’un an (+0,8% sur un mois, +10,3% sur un an).
Face à cette flambée, le ministre des Finances, Michel Sapin, ne se montrait pas optimiste : "Le premier trimestre de cette année a été plat, trop plat, il est rare que cela fasse évoluer le chômage dans le bon sens", a-t-il affirmé. "Quand il n’y a pas de croissance économique, il ne faut malheureusement pas s’étonner de cette augmentation du chômage", estime quant à lui Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière.
De son côté, le chef du gouvernement, Manuel Valls, ne veut pas faire de cette réalité une fatalité. C’est "mauvais" admet-il mais "pas de fatalisme. L’heure est à l’action et c’est la responsabilité de tous". "Je compte sur les entreprises de France, avec les moyens que nous allons leur donner, la baisse du coût du travail, la baisse de la fiscalité", pour inverser la tendance, a-t-il ajouté. Manuel Valls compte sur les effets du pacte de solidarité et de responsabilité actuellement débattu à l’Assemblée nationale. Ce pacte "libère des marges pour investir et embaucher", a-t-il fait valoir.
Depuis mai 2012, élection de François Hollande à la présidence, près de 440 000 nouveaux demandeurs d’emploi sans activité ont poussé la porte de Pôle emploi. La dernière baisse remonte à octobre 2013.