Selon le ministre de la Défense Hervé Morin, la France cherche aujourd’hui à entrer en contact avec Al-Qaïda au Maghreb Islamiste (Aqmi). Une attitude qui ouvre la voie à de possibles négociations avec les ravisseurs des cinq ressortissants français retenus en otages au Niger.
Intervenu hier sur la radio privée RTL, le ministre de la Défense Hervé Morin a révélé les préoccupations actuelles du gouvernement afin de libérer les sept personnes, dont cinq Français, un Togolais et un Malgache, qui avaient été enlevées à leur domicile à Arlit, dans le nord du Niger, dans la nuit du 15 au 16 septembre.
"Ce que nous souhaitons, c’est qu’Al-Qaïda puisse à un moment ou à un autre nous mettre au moins des revendications sur la table", a indiqué le ministre Morin.
Rappelons que les otages sont pour la plupart des collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom (groupe Vinci), implantées dans le Sahel. Leur rapt a été revendiqué mardi par Aqmi qui a précisé qu’elle ferait parvenir ultérieurement des "demandes légitimes".
Aqmi avait relâché fin février un otage français enlevé au Mali, Pierre Camatte, en échange de la remise en liberté de quatre islamistes détenus au Mali.
Le même Aqmi a par contre exécuté fin juillet un autre otage Français, Michel Germaneau, en représailles à un raid franco-mauritanien au Mali au cours duquel sept combattants islamistes avaient été tués.