Le second tour des élections municipales a été largement remporté par la droite. La gauche parvient toutefois à sauver quelques villes, malgré un échec sévère. Autre constat du scrutin qui se répète : percée du FN.
Le second tour des municipales a tourné au fiasco pour la gauche, selon les premiers résultats rapportés par la presse nationale. Comme au premier tour, l’UMP a infligé une véritable raclée au Parti socialiste, qui signe son pire score historique.
Concrètement, le PS a perdu 155 villes de plus de 9.000 habitants, soit la plus lourde défaite jamais enregistrée par la gauche pour ce type de scrutin. "C’est le pire résultat pour la gauche sous la Ve République", écrit Europe 1, qui rappelle que François Mitterrand avait fait mieux en 1983 lorsque la gauche avait perdu 97 mairies de plus de 9.000 habitants.
Alors que l’UMP jubile, le PS accuse le coup et se montre prêt à répondre aux doléances des électeurs. Il s’agit d’un "avertissement sévère pour la gauche", commente Ségolène Royal. C’est "une défaite pour la gauche et le gouvernement", reconnaît Manuel Valls. "C’est un échec sans précédent pour la gauche dans toute la Ve République", décrypte de son côté le politologue Olivier Duhamel, intervenu sur le plateau d’Europe 1 dimanche soir.
La soirée électorale a laissé un goût amer aux socialistes, qui ont enchaîné échec sur échec, notamment à Toulouse, Amiens, Reims, Angers, Roubaix, Tourcoing, Laval, Caen,... Plusieurs autres municipalités telles que Limoges, Dunkerque ou Nevers, échappent à la gauche pour basculer à droite. "10 villes de plus de 100.000 habitants passeraient de gauche à droite", et le même scénario s’est produit dans "40 communes de 30.000 à 100.000 habitants" et 105 de "9.000 à 30.000 habitants", détaille le ministère de l’Intérieur, qui a relayé dimanche soir des données provisoires.
Le Front national a de son côté effectué une percée dans plusieurs villes, un constat qui se renouvelle depuis le premier tour du dimanche 23 mars. Le parti de Marine Le Pen acquiert une douzaine de mairies notamment Fréjus, (Var), Béziers (Hérault), Mantes-la-Ville (Yvelines), Beaucaire (Gard), Villers-Cotterêts (Aisne), Cogolin (Var), Le Pontet (Vaucluse),…etc, détaille Le Parisien.
En dépit de sa débâcle historique, le PS parvient toutefois à sauver quelques bastions stratégiques, tels que Paris où la socialiste Anne Hidalgo l’a emporté aux dépens de l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet. Victoire du PS aussi à Strasbourg, à Lyon et à Lille où
Martine Aubry a réussi à conserver son fauteuil de maire.
A noter que le second tour second tour des municipales a été marqué par une abstention record, qui s’établit à 36,3%, un chiffre "historiquement bas", du jamais vu sous la Ve République.