Le Front national (FN) pourrait s’appeler bientôt l’Alliance pour un rassemblement national (ARN).
Cependant, le Front national n’envisage pas de changer de nom avant les élections législatives les 10 et 17 juin prochains. Lors de ce scrutin, le parti de Marine Le Pen a choisi de se présenter sous la bannière "Rassemblement bleu Marine", selon la direction du parti de l’extrême droite. Une appellation "associant souverainistes et indépendants ralliés au parti d’extrême-droite".
La candidate du Front National est en position d’arbitre pour le second tour de l’élection présidentielle après son score de 17,9% au premier tour de l’élection présidentielle. La nouvelle marque "l’Alliance pour un rassemblement national" (ARN) a été déposée auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) depuis le 12 janvier 2012 par Louis Aliot, vice-président du FN, également porte-parole de la campagne présidentielle de Marine Le Pen.
Ce changement de nom avait été évoqué "sérieusement" la semaine dernière par Louis Aliot lui-même. "Mais le nom a été changé depuis", assure-t-on du côté du Front national. Ce possible changement de nom, rapporté en premier par le site challenges.fr, semble confirmer la volonté de "dédiabolisation" entreprise par Marine Le Pen.
Avec le terme
"rassemblement", Marine Le Pen se pose en rassembleur, et ce, dès les législatives de juin. A l’issue de ce scrutin, le FN espère compter dans ses rangs des élus, pour la première fois depuis 1986.
Dans le quotidien Le Monde, Marine Le Pen n’exclut pas de réfléchir à la question d’un éventuel changement de nom du FN, en cas de succès aux législatives. Mais ce n’est pas sûr que son père soit d’accord avec elle. Lundi 23 avril, Jean-Marie Le Pen a fait savoir qu’il était contre tout changement de nom du FN, même s’il ne voit aucun inconvénient au principe d’un rassemblement électoral lors des législatives de juin.
Le fondateur du FN a fait connaître sa position à Gilbert Collard, le président du comité de soutien de Marine Le Pen, "qui voulait profiter du bon score de la candidate frontiste au premier tour de la présidentielle pour incarner une ‘nouvelle droite’ et changer de nom".
"On fonde un autre parti quand on a fait faillite, pas quand on a du succès", affirme Jean-Marie Le Pen, en référence au succès de sa fille qui a signé un score historique du FN avec 17,9% des voix au premier tour de l’élection présidentielle.
Le président d’honneur du parti de l’extrême droite a par ailleurs réfuté le terme de "nouvelle droite" utilisé par Gilbert Collard, car selon lui, le FN n’est "ni de droite, ni de gauche". "On continue sur la voie qui est la nôtre", insiste-t-il.