L’ancien chef de l’État, François Hollande, a indiqué sur le plateau du Journal de 20H de France 2 que sa décision de ne pas se représenter en 2017 était un ‘sacrifice’ et qu’il aurait pu battre l’actuel président Emmanuel Macron s’il avait voulu.
Invité au Journal de 20H de France 2, François Hollande a parlé en grande partie de son livre ’ Les leçons du pouvoir ’, où il dresse son bilan et critique son successeur. Il a accusé Emmanuel Macron de "creuser les inégalités" et l’a mis en garde contre "un excès d’assurance".
"C’est douloureux, mais c’était mon devoir, raconte l’ancien président. Les raisons qui m’ont conduit à ne pas être candidat étaient politiques : une gauche divisée, la candidature d’Emmanuel Macron déclarée, et une droite qui était assurée, disait-on, d’être au second tour avec l’extrême droite", a-t-il expliqué.
"Le choix, poursuit-il, aurait été de voter pour la droite dure ou pour l’extrême droite menaçante. J’ai fait ce sacrifice en connaissance de cause. J’aurais pu mettre mon intérêt personnel, avoir cette obsession d’être candidat pour être candidat, quelles que soient les conséquences. Mais j’ai pensé, parce que j’étais président de la République, que j’avais un devoir supérieur", a poursuivi François Hollande.
"J’aurais pu, mais je ne l’ai pas voulu, répond du tac au tac François Hollande. Qu’est-ce que ça aurait donné ? Ce n’est pas moi qui aurais gagné, ce n’est pas lui qui aurait gagné, et aujourd’hui on aurait un président de la République qui mènerait une politique encore plus dure que celle qui est menée aujourd’hui", a-t-il répondu à la question de la journaliste Anne-Sophie Lapix.
François Hollande a également été interrogé sur une éventuelle candidature à la prochaine présidentielle.
"Aujourd’hui, je ne poursuis aucun intérêt partisan ni aucune ambition électorale. Je suis aujourd’hui un citoyen, mais pas un citoyen comme les autres. Je suis un ancien président et ce livre est pour éclairer ce qu’est la présidence de la République, dans un contexte extrêmement lourd où j’ai pris des décisions qui je crois, ont servi notre pays", a-t-il conclu.
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(Source : 20 Minutes)