La Commission nationale des comptes de campagnes a estimé que les remises exceptionnelles dont l’actuel chef d’État français a bénéficié durant sa campagne étaient "acceptables".
Alors qu’un parfum de scandale volait autour des comptes de campagnes d’Emmanuel Macron pour les présidentielles de 2017, la CNCCFP y a coupé court. D’après les estimations faites par l’instance le lundi 7 mai 2018, les remises exceptionnelles auprès de prestataires de services n’étaient pas "des participations illicites au financement". Dans un communiqué, la CNCCFP rappelle que "d’autres candidats ont bénéficié de remises similaires pour l’organisation d’événements publics". Ces promotions pointées sont donc jugées "acceptables", a appuyé l’organisme en charge de la norme des campagnes lors des grandes élections françaises.
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Pour rappel, Emmanuel Macron avait été critiqué pour ses comptes de campagnes suspects. Une polémique avait même vu le jour après les révélations du site d’investigations ’Mediapart’. D’après ce dernier, le chef de l’État français aurait bénéficié de "promotions exceptionnelles" de la part de la société événementielle GL Events lors de la course à l’Élysée en 2017. L’entreprise aurait accordé à l’ancien ministre de l’Économie sous François Hollande une remise allant jusqu’à 100 % sur des locations de salles. D’après les révélations faites par le Figaro, l’équipe En Marche aurait bénéficié de plus de 216 000 euros de "ristournes" durant la campagne de 2017.
Le patron du PS Olivier Faure avait demandé une enquête le dimanche 6 mai 2018 par rapport à ces anomalies dans les comptes de campagne de l’actuel président de la République française. Le premier secrétaire du parti socialiste s’était demandé si, avec ces promotions, GL Events n’aurait pas bénéficié "de contrats avec la puissance publique". Les anciens soutiens de campagne d’Emmanuel Macron ont rappelé que les comptes de campagne avaient déjà été contrôlés. "Ce sont les plus sincères de tous", a même assuré Benjamin Griveaux, actuel porte-parole du gouvernement. Olivier Faure avait demandé à ce que le parquet s’autosaisisse de cette information
Source : LCI, France info