"L’urgence, c’est la sécurité pour tous les Français et le premier des droits", a affirmé ce vendredi sur Europe 1 le nouveau ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui se veut être le ministre de l’apaisement.
S’exprimant sur Europe 1 ce vendredi 4 avril, Bernard Cazeneuve a dévoilé les premiers contours de sa politique à la tête du ministère de l’Intérieur. Pour lui, c’est la sécurité des Français qui prime.
"L’urgence, c’est la sécurité pour tous les Français et le premier des droits", a affirmé le nouveau patron de la Place Beauvau, qui ne cache pas sa détermination à assurer la sécurité partout sur le territoire français. Il a ajouté que les "Français attendaient des résultats"sur le terrain.
Pour y parvenir, Bernard Cazeneuve a expliqué qu’il "
s’inscrivait dans la continuité de la politique" orchestrée par son prédécesseur
Manuel Valls afin de "
la poursuivre, l’amplifier et l’approfondir", faisant référence notamment aux zones de sécurité prioritaires (ZSP).
En clair, le nouveau ministre de l’Intérieur souhaite incarner le sérieux et la rigueur, tout en voulant se poser comme ministre de l’apaisement. "Mon objectif, c’est de faire en sorte qu’il n’y ait pas de zone de relégation. Qu’il n’y ait aucun point du territoire où la sécurité n’est pas assurée", a affirmé le nouveau ministre de l’Intérieur. "Parce que lorsque les Français sentent qu’ils sont relégués, abandonnés, alors le sentiment d’insécurité augmente, et la colère aussi. Et moi, je souhaite aussi être le ministre de l’apaisement. La sécurité, c’est l’apaisement. Le ministre de l’Intérieur, c’est aussi le ministre de l’Etat, le ministre de l’apaisement", a-t-il expliqué.
L’
ancien ministre du Budget et des Affaires européennes, décrit par la presse nationale comme un ministre "
discret", s’est présenté au micro d’Europe 1 comme étant un homme d’autorité. "
Tous ceux qui ont travaillé avec moi savent que l’autorité existe. Elle n’est pas l’exubérance, elle n’est pas l’agitation, elle n’est pas l’énervement. Elle est une sérénité, une précision, une rigueur. Et l’autorité passera", a-t-il prévenu
. "L’autorité des forces de police doit s’incarner sur le territoire national. J’en suis le patron, et lorsque des actes délictueux auront été commis, le droit doit passer. C’est aussi pourquoi je suis très soucieux de la bonne articulation entre les forces de police et de gendarmerie", a-t-il soutenu.
Europe 1 rappelle que Bernard Cazeneuve a effectué son premier déplacement sur le terrain peu après sa nomination. Le Parisien précise qu’il est allé à la rencontre des policiers, des gendarmes et des pompiers de Seine-et-Marne, juste après la passation des pouvoirs avec son prédécesseur Manuel Valls.
"On n’imprime pas un style, on est soi même", a-t-il déclaré mercredi soir, en marge de son premier déplacement en tant que ministre de l’Intérieur à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne). Il a exprimé sa "fierté" d’avoir été nommé à ce poste, qui lui permet de rencontrer des fonctionnaires qui "prennent des risques et qui méritent qu’on leur dise notre confiance". "Ils ont le sens du service public", a-t-il poursuivi.