Mediapart a révélé que le président français aurait bénéficié gratuitement d’une salle pour l’un de ses meetings lors de la campagne présidentielle. D’autres promotions lui auraient également été accordées.
Pour sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron aurait bénéficié d’importantes ristournes. Ces révélations ont été faites le samedi 28 avril 2018 par le site d’investigation Mediapart qui aurait décortiqué les factures des comptes de l’ancien candidat. Les avantages en question auraient été accordés par la société d’événementiel GL Events. L’entreprise est connue du fait que son propriétaire Olivier Ginon est un "proche de Gérard Collomb et aujourd’hui très en cour à l’Élysée".
Toujours d’après le site, la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP) avait même remarqué ces ristournes "d’un pourcentage anormalement élevé" pour des locations de salles et de matériel de meeting. Pour rappel, l’instance était chargée de la validation des dépenses des candidats à la présidentielle.
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Dans d’autres exemples du site, il est fait mention d’une facture très allégée de la location du matériel pour le meeting de la porte de Versailles. La ristourne datant du 10 décembre 2016 serait de plus de 9 000 euros, passant de 39 490 euros à 29 663. Au tout début de la campagne présidentielle en 2016, le futur président aurait dû payer 14 129 euros afin de payer la mutualité. Il aurait cependant bénéficié d’une "Remise -100 %".
Quand le GL Events a été contacté par la CNCCFP, elle a assuré que ces remises "correspondent à une négociation commerciale habituelle avec un organisateur d’événements". Pourtant, d’autres factures consultées par ’Mediapart’ révèlent que le candidat de droite François Fillon n’a pas bénéficié de ces mêmes ristournes.
"On rappelle que tout ’geste commercial’ d’une entreprise à un candidat est totalement illégal et entraîne l’inéligibilité du candidat. C’est juste la loi", a dénoncé sur Twitter le trésorier du Parti socialiste Jean-François Debat. Pour sa part, l’Élysée se défend de toute infraction durant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. Elle affirme que les tarifs ont été négociés au niveau du parti En marche.
Source : BFMTV