Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a dévoilé quelques colonnes de son plan sur la biodiversité et en a profité pour démentir les rumeurs concernant son départ du gouvernement.
Selon Nicolas Hulot, l’objectif de ce plan est de faire comprendre aux Français que la situation est catastrophique. "40 % des espèces vivantes auront disparu au milieu du siècle prochain si l’on ne fait rien. Pour inverser la tendance, il faut un front mondial et je veux que nous soyons en situation de leadership sur ces questions", a-t-il indiqué
En effet, Marseille va accueillir le Congrès mondial de la nature en 2020. Il faut que la France soit exemplaire, pour que les autres pays l’écoutent.
Ce plan consiste à protéger les écosystèmes par la création de quelques vingtaines de réserves nationales jusqu’à la fin du quinquennat. Mais surtout, fixer un but de "zéro artificialisation nette des sols".
Le gouvernement est prêt à aider les élus pour qu’ils limitent au maximum la consommation d’espaces comme les zones commerciales démesurées.
"Small is beautiful" ou (ce qui est petit est beau), avait-il indiqué.
Le plan est là pour lutter contre l’étalement urbain, tout comme la loi SRU. Seulement, il définit en même temps une stratégie nationale afin d’atteindre l’objectif du zéro artificialisation nette et le répandre au niveau local.
Par conséquent, il faut un engagement tant des collectivités locales que des entreprises. Ces derniers qui font déjà leur impact climatique devront le faire aussi sur la biodiversité plus tard. Pour sa part, l’État donnera tous les outils nécessaires pour la réalisation de ce projet.
Le plan met en avant le ’zéro plastique rejeté dans les océans’ d’ici 2025. La majorité de ces déchets viennent de terre. "Une dizaine d’objets de la vie de tous les jours représentent près de 70 % des plastiques que l’on retrouve en mer. C’est pourquoi nous soutenons l’interdiction, dans la loi issue des États généraux de l’alimentation, des pailles et des mélangeurs", a-t-il souligné.
Une somme de 50 millions d’euros, venant des distributeurs de produits phytosanitaires, sera allouée au soutien à l’agriculture biologique.
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La France permet l’utilisation du glyphosate pour une durée de 5 ans, contre 10 autorisées par la Commission Européenne. L’agriculture française va vers la sortie du glyphosate d’ici un an selon le ministre de la transition énergétique.
"Quand je dis en 2040, on arrête les véhicules émettant des gaz à effet de serre, dans la foulée, des constructeurs comme PSA annoncent que dès 2020, ils proposeront une version électrique de tous leurs modèles. Quand je dis que je vais réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 %, deux gros opérateurs, Total et EDF, annoncent qu’ils vont produire 10 GW de solaire pour l’un, 30 GW pour l’autre", a-t-il expliqué.
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Nicolas Hulot "reste au gouvernement"
(Source : Le Parisien)