Le président du Modem François Bayrou, donné favori à Pau pour les Municipales, ne sera pas candidat à la présidentielle de 2017, ni à la prochaine députation. Il n’envisage pas non plus d’intégrer un gouvernement.
Intervenu sur Europe1, François Bayrou a été clair sur ses ambitions politiques. Après avoir essuyé 3 échecs à la course à l’Elysée – le premier en 2002 sous l’étiquette Union pour la démocratie française (UDF), le second en 2007 où il est arrivé en 3è position en récoltant 18,57 % des voix, puis en 2012 aux couleurs du Modem avec 9,13% des suffrages- le leader centriste a décidé de ne plus prétendre au fauteuil présidentiel.
La prochaine course à la magistrature suprême de 2017 ne verra donc pas la participation de François Bayrou. « Je n’envisage pas d’être candidat », annonce-t-il sur Europe1.
A l’entendre, le président du Modem, qui a déjà été ministre de l’Education nationale entre 1993 à 1997 sous l’ère Balladur, est prêt à décliner toute offre en rapport avec l’Exécutif. Il affirme en effet ne pas vouloir « intégrer un gouvernement ».
Le poste de député ne l’intéresse pas non plus bien qu’il ait déjà occupé cette fonction dans les Pyrénées-Atlantiques en 1986 avec l’UDF. Sur Europe1, il déclare clairement qu’il ne sera pas candidat aux prochaines législatives.
Le seul engagement qui semble lui tenir à cœur c’est briguer un mandat à la mairie de Pau, et mettre ainsi un terme au règne socialiste qui y perdure depuis 43 ans maintenant. Entre 1971 et 2006, ce fut le PS André Labarrère qui administrait la ville. Martine Lignières-Cassou lui succède par la suite en 2008.
Après deux tentatives pour reconquérir cette municipalité, le président du Modem se porte candidat pour la troisième fois. Et selon le dernier sondage Ifop pour Europe1, le leader centriste a de fortes chances de remporter la bataille cette fois-ci. Il est en effet donné favori au premier tour à 40 % des voix contre 26 % pour son principal adversaire, David Habib (PS), soutenu par Manuel Valls. Au second tour, il conserverait une nette avance face au candidat socialiste en cas de duel, soit 56 % contre 44% des suffrages et 47% contre 39% en cas de triangulaire.
S’exprimant sur son attachement à Pau, François Bayrou explique sur Europe1 que « dans la situation du pays, il va falloir des regroupements d’intérêt national. Et je préfère y participer en étant à vos côtés, maire de Pau, et en partageant la crise avec les Palois ».
Pour lui, « une ville c’est un ensemble de sensibilités. Et il faut qu’elles acceptent de se réunir ». « Cette idée d’un rassemblement qui dépasse les frontières partisanes, j’ai voulu l’appliquer à Pau, et j’ai eu la chance que ce soit possible », conclut-il.