Après la polémique déclenchée par son salaire, Chantal Jouanno a annoncé mardi son retrait du "Grand débat national" destiné à sortir de la crise des "Gilets jaunes".
Lors de ses voeux du 31 décembre, le président de la République avait annoncé l’organisation d’un débat national, dans le but de trouver une solution pour sortir de la crise sociale sans précédent des "Gilets jaunes". Mais, cela semble mal démarrer après le départ de son organisatrice, Chantal Jouanno, après les vives critiques sur le montant de sa rémunération (14.666 euros).
Sur France2, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a annoncé sa démission, jugeant "légitimes" les interrogations sur le salaire mensuel qu’elle perçoit pour présider l’autorité administrative. Il lui serait difficile d’assumer cette mission dans le contexte où la question du pouvoir d’achat est au cœur des revendications "Gilets jaunes".
Chantal Jouanno a affirmé avoir prévenu Emmanuel Macron ainsi qu’Edouard Philippe de sa décision, soulignant qu’elle maintenait sa présidence de la CNDP.
Matignon a pris acte de la décision de Chantal Jouanno. Il a été ensuite annoncé qu’à l’issue du séminaire gouvernemental prévu mercredi à l’Elysée, le Premier ministre présenterait une nouvelle organisation et un mode de pilotage du "Grand débat national". "Des garanties équivalentes en termes d’indépendance et de neutralité".
Le gouvernement doit également faire face à un débat principalement ouvert sur tous les sujets, mais qui ne devrait pas remettre en cause des réformes déjà décidées.
Le président de la République précisera les contours du débat dans une lettre "aux Français"publiée dans la presse et sur les réseaux sociaux au cours de la semaine du 14 janvier. Comme l’avait précisé l’Elysée le 2 janvier, cette lettre aura pour objectif de "cadrer les thèmes du débat et d’en préciser les attentes".
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