À partir de plusieurs amendements similaires au projet de révision de la Constitution, les députés ont également voté lundi soir en faveur de la possibilité pour le président de la République d’assister au débat devant le Congrès.
La majorité des députés, soit 40 voix contre 13, ont voté pour ce changement. La formule "en dehors de sa présence" de l’article 18 de la Constitution sera prochainement reformulée en "présence du chef de l’État". En effet, le locataire de l’Élysée leur avait fait une demande particulière à la veille de l’analyse du projet de révision de la Constitution.
"J’ai demandé au gouvernement de déposer, dès cette semaine, un amendement au projet de loi constitutionnelle qui permettra que, lors du prochain Congrès, je puisse rester non seulement pour vous écouter, mais pour pouvoir vous répondre", avait-il lancé.
En effet, le président de la République peuvait juste envoyer un message, qui sera lu aux deux Chambres, mais ne peut assister au débat du Congrès depuis les années 1875.
Selon André Chassaigne, président du groupe GDR, ce droit accordé au chef de l’État porte atteinte à la séparation des pouvoirs.
"Si demain le président de la République venait à s’exprimer, cela voudrait dire qu’il viendrait d’une certaine manière répondre devant le Parlement, alors que son élection ne procède que du peuple, là où le Premier ministre doit y rendre des comptes", a-t-il précisé.
De l’autre côté, la ministre de la Justice Nicole Belloubet, le chef de file LREM Richard Ferrand ou encore président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde ont soutenu l’amendement.
"À lui de choisir s’il est là ou pas", ont-ils précisé.
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(Source : 20 minutes)