Un photographe et ancien journaliste, témoin des faits lors des manifestions du 1er mai a relaté "une attitude extrêmement pacifique" des deux jeunes agressés par Alexandre Benalla. Et les rebondissements continuent.
Sur une nouvelle vidéo relayée par le journal Libération, les deux manifestants à qui l’ex-grade du corps du Prédisent de la République s’en est pris physiquement quelques minutes avant l’incident ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre. Alexandre Benalla et Vincent Crase les ont repérés. Selon les déclarations du photographe, témoin de la scène depuis son appartement, sur franceinfo, le dimanche 22 juillet, les deux jeunes gens avaient l’air "souriant et décontracté" auraient eu "une attitude extrêmement pacifique".
Il a par ailleurs indiqué que le couple semblait être dans les parages par hasard, mais ne faisait pas partie des manifestants. "Ceux qui étaient observateurs, c’était plutôt les deux jeunes", conclut-il en faisant référence au rôle d’observateur que tenait Benalla lors de l’évènement. Selon Naguib Michel Sidhom, les militants rassemblés sur la place de la Contrescarpe, excepté les deux jeunes étaient reflués par les CRS. Puis, le garçon les a pointés un doigt. C’est alors que les CRS ont lancé une petite charge dans leur direction.
Les jeunes ont pris la fuite, mais Alexandre Benalla a ramené la fille vers le café des Arts. En hésitant un peu, il confie avoir vu le collaborateur de l’Elysée la forcer à s’asseoir puis l’avait remise à "un policier en civil portant des lunettes" avant de traverser la rue. C’est là que Vincent Crase arrive "avec une demi-douzaine de CRS tenant le garçon qui, à mon sens, fait de la résistance passive".Il n’aurait pas eu l’impression que le jeune homme était dangereux, mais Benalla l’a attrapé puis lui a donné des coups. "Ces coups ont continué, y compris quand il était à terre, c’est-à-dire qu’il est relevé, remis à terre et de nouveau frappé", précise-t-il.
Le photographe a souligné qu’avec le casque et l’insigne, Alexandre Benalla apparaissait vraiment dans l’équipe des forces de l’ordre, jugeant son comportement et de Vincent Crase mieux que celui des CRS. Il a indiqué n’avoir vu "aucun mouvement de surprise" de ces derniers face aux agissements de l’homme de l’Elysée. "Si c’est nécessaire, je témoignerai en leur faveur", conclut-il.