Il a été mis en examen pour "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de fonds publics libyens". Devant les juges, l’ancien chef d’État français a précisé vivre "l’enfer de cette calomnie".
Après plus de 24 heures de garde à vue, Nicolas Sarkozy a finalement été mis en examen dans le cadre de l’affaire de financements libyens de sa campagne présidentielle en 2007. Les faits qui ont été retenus contre l’ancien chef d’État sont : corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens. Il a été placé sous contrôle judiciaire. Devant les juges lors de sa comparution à l’issue de sa garde à vue, Nicolas Sarkozy a tenu à se défendre en soulevant l’absence de "preuve matérielle" dans l’affaire.
"Depuis le 11 mars 2011, je vis l’enfer de cette calomnie", a déclaré l’ancien président de la République. "Pendant les 24 heures de ma garde à vue, j’ai essayé avec toute la force de conviction qui est la mienne de montrer que les indices graves et concordants qui sont la condition de la mise en examen n’existaient pas", a-t-il ajouté dans ce texte de plusieurs pages. Nicolas Sarkozy a notamment demandé à être placé sous le statut de témoin assisté.
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Dans la foulée, l’ancien chef d’État français a dénoncé les mensonges de Ziad Takieddine et le document libyen publié par ’Mediapart’. Pour rappel, la publication de ce document a permis aux enquêteurs d’avancer sur leurs soupçons de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par Mouammar Khadafi. Le papier aurait attesté d’un financement d’environ 50 millions d’euros afin de permettre à la Libye de l’époque de sortir de son isolement diplomatique.
Ces derniers jours, les magistrats auraient reçu plusieurs témoignages récents d’anciens dignitaires du régime Kadhafi. Ces aveux auraient donné un tout autre ton à ce scandale qui entoure la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, permettant ainsi sa mise en examen. "Depuis plusieurs semaines, la justice française dispose, en outre, de nombreux documents saisis lors d’une perquisition menée en 2015 au domicile suisse d’Alexandre Djouhri", a déclaré ’Le Monde’. L’ancien chef de l’État continue de clamer son innocence dans toute cette affaire.
Source : France Info