La justice a confirmé l’exclusion prononcée par les instances. Elle a aussi confirmé qu’il ne pouvait pas être privé de son statut de président d’honneur.
Selon les informations du Figaro, Jean-Marie Le Pen reste président d’honneur du parti qu’il a cofondé en 1972.
Le président d’honneur du Front national Jean-Marie Le Pen a été exclu le 20 août 2015 du parti qu’il a contribué à fonder. En cause : ses propos polémiques (sur les chambres à gaz "détail" de la Seconde Guerre mondiale ou sa défense du maréchal Pétain) jugés pénalisants pour la stratégie de "dédiabolisation" du parti menée par Marine Le Pen, sa fille. S’en est suivi un feuilleton judiciaire, la justice confirmant son exclusion en novembre 2016 mais le confirmant par ailleurs comme président d’honneur. Alors que Marine Le Pen y voit une "aberration", le parti a fait appel de la décision. Vendredi 9 février, la justice a confirmé l’exclusion prononcée par les instances mais maintient son statut de président d’honneur.
Dans la foulée, la cour d’appel a alourdi les pénalités imposées au parti. En effet, à chaque infraction constatée, par exemple en interdisant à Jean-Marie Le Pen l’accès au bureau politique, le parti doit lui verser 5 000 euros (au lieu de 2 000). Les dommages et intérêts ont aussi été rehaussés, passant de 15 à 25 000 euros. En théorie, il peut donc assister au Congrès du Front National qui se tiendra début mars à Lille. Cependant sa présence au sein du parti n’est plus qu’une question de jours. A l’occasion du Congrès, la disparition du poste de président d’honneur doit être actée par les militants.