La présidente du Front national (FN) Marine Le Pen a affirmé mercredi 22 novembre avoir été "chassée" de la banque HSBC. "La persécution bancaire devient personnelle", dénonce-t-elle. Lors d’une conférence de presse, elle a annoncé que le FN portera plainte pour "discrimination" contre la Société générale et HSBC.
Après la demande de clôture de tous les comptes adressée par la Société Générale au Front national, une deuxième banque a fait connaître publiquement ses positions anti-FN. Selon Marine Le Pen, le patron de la HSBC lui a demandé "sans aucune justification" d’aller domicilier ses comptes personnels ailleurs.
Le Front national avait dénoncé mardi l’attitude de la Société générale qui lui a demandé de clôturer ses comptes. Selon la députée du Pas-de-Calais c’est une "persécution bancaire" qui "devient personnelle". Marine Le Pen a posté sur Twitter que Thomas Vandeville, patron de la HSBC, la chasse de la banque dont elle est "cliente depuis vingt-cinq ans". De son côté, la HSBC France interrogée par l’AFP a indiqué : "Nous ne débattons publiquement pas de nos relations avec nos clients".
La persécution bancaire devient personnelle : M. Vandeville, patron de la HSBC, me chasse de la banque dont je suis cliente depuis 25 ans.
Je diffuserai l’enregistrement de la conversation lors de ma conférence de presse à 11h30. MLP— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 22 novembre 2017
"Avec des ressources stables, le Front national s’est vu signifier sans aucune raison un bannissement bancaire de la part de la Société générale", martèle Marine Le Pen. De même, selon la présidente du FN, aucune banque contactée par le FN n’a accepté d’ouvrir un compte à la formation politique. La Banque de France a donc sommé le Crédit du Nord d’accepter le Front national comme client, mais "en leur refusant le droit aux chèques", affirme-t-elle. La présidente du FN a indiqué lors de sa conférence de presse qu’elle a enregistré une partie de la conversation. "Je fais taper le verbatim de cette conversation que je vous livrerai, car il est extrêmement révélateur", a-t-elle confié. "Nous sommes face à une tentative d’étouffement d’un parti d’opposition", a conclu la présidente du parti.
"Nous déposerons plainte pour discrimination politique. J’en appelle à nos cadres, à mes 11 millions d’électeurs, et plus généralement à tous les Français qui défendent la démocratie, à tirer toutes les conséquences de cette fatwa bancaire dont nous sommes victimes !" #ConfMLP pic.twitter.com/m4oSVSRoyw
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 22 novembre 2017