En déplacement au Maroc, le Premier ministre Edouard Philippe a évoqué la position adoptée par le gouvernement sur le retour des djihadistes partis combattre pour l’Etat islamique en Syrie et en Irak.
Edouard Philippe en visite à Rabat a fait l’éloge du Maroc et de la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme. Il a aussi évoqué l’intransigeance de la justice française avec les djihadistes français qui ont fuit Raqqa, y compris ceux d’origine marocaine.
Depuis l’effondrement de Daesh, qui a perdu presque la totalité du territoire qu’il avait occupé en Syrie et en Irak, la question du retour des djihadistes français dans l’Hexagone préoccupe l’opinion. Edouard Philippe a tenu à apporter une réponse face à l’inquiétude. "Le fait pour un ressortissant français d’être dans une zone de combat est pénalement répréhensible. Nous n’organisons évidemment en rien le retour de ceux qui ont fait le choix de combattre contre la coalition", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au Maroc jeudi.
"Tous ceux qui reviendraient sur le territoire national sont immédiatement soumis à une procédure pénale", a-t-il martelé. Le Premier ministre a en outre indiqué que depuis le début de l’année 2017, "neuf personnes sont revenues sur le territoire national depuis ces zones de combat et qu’elles ont toutes fait l’objet d’une procédure pénale". Il y a quelques jours, la BBC annonçait que près de 250 djihadistes, dont quelques Français, avaient pu fuir la ville syrienne de Raqqa, en octobre, au moyen d’un accord conclu entre les terroristes et les Forces démocratiques syriennes.