Emmanuel Macron, président de la République, a accordé une interview en simultané sur TF1 et LCI dimanche soir. L’entretien était retransmis sur Antenne Réunion. Voici les grandes lignes.
Emmanuel Macron, président de la République s’est adressé aux citoyens pendant une heure lors du Grand Entretien sur TF1 et LCI. David Pujadas, Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray lui ont posé des questions d’actualité. L’interview était diffusée sur Antenne Réunion.
"Nous avons œuvré pour sauver le maximum d’emplois avec un vrai résultat et des femmes et des hommes qui attendent dans une situation d’angoisse."
"La politique économique du gouvernement a plusieurs composantes. La première est de répondre aux nécessités du monde du travail, ce sont ces ordonnances. Toute cette réforme sera appliquée d’ici le début de l’année prochaine. Elle permettra de s’adapter au cycle économique des entreprises."
"Le taux de chômage est en train de baisser. La plénitude des réformes, vous les verrez dans un an et demi ou deux ans."
Le travail
"C’est la première fois qu’on a une transformation du code du travail pour les TPE et PME."
"Je compte sur les chefs d’entreprise, sur les syndicats, sur les salariés pour avoir l’intelligence sur le terrain de conclure les bons accords."
"Je ne vais pas protéger les métiers qui vont disparaître à cause du changement numérique."
"La souplesse, la flexibilité qu’on donne aux entreprises et aux salariés."
"La formation, l’apprentissage et la réforme de l’assurance chômage. Ce sont les garanties nécessaires . La vraie inégalité est l’inégalité de qualification. La vraie transformation, protection, n’est pas que d’indemniser celui qui est au chômage, mais surtout de former par l’éducation, une transformation des savoirs."
"Un jeune apprenti, près de 80 % des cas, a un emploi à la clé. Je veux qu’on l’ajoute dans toutes les filières, même d’excellence. Qu’on donne un vrai statut à l’apprenti. L’Etat aidera pour amortir le coût pour l’employer et pour que l’apprenti puisse vivre dignement."
"Nous allons réorienter la formation pour s’assure tout au long de la vie qu’on est requalifié et assurer les chômeurs. Aujourd’hui, les chômeurs sont ceux qui n’ont pas les qualifications qui leur permettent d’avoir un travail.
Nous investirons 15 milliards d’euros pour former les plus jeunes, les salariés et les plus âgés."
"Je souhaite qu’on ouvre une discussion sur ce qu’est l’entreprise. Ce ne pas être qu’un rassemblement des actionnaires. Certains apportent du capital et d’autres du travail. Si l’entreprise a difficulté, je veux qu’on puisse ajuster, si l’entreprise va bien, je veux que les salariés en tirent les bénéfices. Je souhaite qu’on puisse revisiter l’intéressement et la participation."
"Quand vous voulez démission, vous allez voir votre employeur et vous faites une rupture conventionnelle. Si votre employeur n’accepte pas, vous vous mettez en arrêt maladie, ça coûte. Cela se finit au prud’homme."
"Je veux que tous les 5, 6 ans, vous pouvez donner ce droit au chômage aux salariés. Il faut lui donner s’il a un projet."
"Nous allons aussi renforcer les contrôles."
"Il faut qu’on fasse un bilan personnel de compétences dès qu’il tombe au chômage. Il faut s’assurer qu’il recherche bien. Nous devons lui offrir des emplois décents. Si nous ne pouvons pas, il faut que nous payons une formation pour qu’il puisse en trouver. C’est donner aux salariés une souplesse, une vraie protection."
"Je ne crois pas à la jalousie française qui dit qu’il faut taxer ceux qui réussissent. C’est une taxe pour millionnaire pas pour milliardaire. On a perdu beaucoup de talents, ceux qui ont réussi ont profité de la fortune ailleurs."
"Nous n’arriverons pas si on ne favorise pas l’investissement dans l’économie française. Je me suis engagé pour que ceux qui investissent ne soient pas asujettis à l’impôt sur la fortune.
On libère de la fiscalité tous ceux qui investissent dans l’économie française."
"Si vous avez plus de 65 ans, le seuil est de 1 400 euros. Pour une majorité, la taxe d’habitation va baisser, elle va diminuer d’un tiers.
Dès l’année prochaine, dans une grande partie des cas, cela compensera ce 1,5 point de hausse de la CSG.
"A la fin de la réforme, 80 % va gagner du pouvoir d’achat."
"Le logement, c’est 40 milliards de dépenses et 8 millions de Français qui sont mal logés."
"On doit baisser le coût du logement."
"Le gouvernement va demander au logement social de baisser le prix des loyers."
"On va leur demander de baisser en contrepartie de quoi le gouvernement a pris des engagements auprès d’eux."
"Des organismes seront recapitalisés, d’autres seront accompagnés."
"Je veux une France où on bâtisse davantage."
Retrait de la légion d’honneur à Harvey Weinstein
"J’ai engagé les démarches."
"Il faut dire à toutes les femmes qui sont victimes de violence, il y a un numéro d’urgence."
"Il faut un vrai travail. C’est la secrétaire d’état de l’égalité et la garde des sceaux qui travailleront pour aller plus loin sur le harcèlement de rue. Il faudra en passer par la loi."
"Pour verbaliser au quotidien, nous allons lancer un changement de notre police. Avec une police de la sécurité du quotidien : ils auront notamment la mission du harcèlement dans les transports."
"J’attends la vie du comité d’éthique. Il va dans ce sens. Le politique ne doit pas imposer un choix en brutalisant les convictions de chacun."
"Je veux que nous ayons des discussions, notamment sur la bioéthique."
"Je suis pour reconnaître des droits égaux à nos concitoyens. Je suis contre la gestation pour autrui. Je veux que nous menions ces débats. Je tiens à ce que nous ayons une vraie valeur de la famille mais la famille a changé. Il y a des femmes qui élèvent seules leurs enfants, des couples homosexuels, ce sont tous des familles."
"L’Etat français est là, il est fort. Il s’est adapté aux règles. Il y a des terroristes qui sont là.
Pour ce qu’il s’est passé à Marseille, il a été montré qu’il y a eu des défaillances. Il y a deux fonctionnaires de grand mérite qui ont été sanctionnés.
C’est installé une forme de pratique où ceux qui sont de façon illégale sur notre territoire de les contrôler à plusieurs reprises.
Tous ceux qui sont en situation irrégulière, qui commettent un acte délictueux, soient expulsés."
"Les Etats-Unis sont nos alliés. Nous sommes engagés ensemble dans la lutte du terrorisme islamiste.
Nous avons des désaccords sur le climat et sur l’Iran. Je lui ai dit que c’est une mauvaise méthode."
Retrouvez dans la vidéo ci-jointe des réactions recueillies à La Réunion au lendemain du grand oral d’Emmanuel Macron.