Conscient que la mesure ne "génère pas d’enthousiasme", le ministre de la Cohésion des territoires, en charge du Logement, a néanmoins prévenu que le gouvernement "ne reculera pas".
La réforme des APL prendra sa place dans le cadre d’une loi logement, dont le projet sera présenté à l’automne, explique d’emblée le ministre. "Je crois qu’il faut avoir une vision globale de la politique du logement", a-t-il ensuite affirmé. Selon lui, des "réformes structurelles" sont nécessaires pour faire face au manque de logements et aux loyers trop importants. "Quand on met 1 euro de plus sur l’APL, ça fait 78 centimes de hausse des loyers : il faudra bien sortir de ce système qui est pervers", s’explique-t-il. Pour défendre la baisse de 5 euros mensuels des APL, Jacques Mézard a rappelé que le coût de fonctionnement des APL est de 600 millions d’euros, "ce qui justifie une réforme".
"Pas question de reculer", a martelé le ministre de la Cohésion des territoires sur RTL. "Je ne dis pas que 5 euros c’est supportable", concède-t-il, mais la nécessité de réformer cette aide est prioritaire, selon lui. Jacques Mézard évoque également un rapport de la Cour des comptes selon lequel le gouvernement précédent a "volontairement sous-estimé" le budget des APL. D’où la nécessité d’une réforme rapide. "L’objectif, c’est de permettre de construire plus vite", a-t-il affirmé.
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— RTL France (@RTLFrance) 25 juillet 2017