Samedi 22 juillet, le ministère du Logement a annoncé une baisse des aides au logement, en application de la réforme prévue durant le précédent quinquennat. Mais l’ancien ministre chargé du Budget Christian Eckert dément cette affirmation.
Un responsable du ministère de la Cohésion des territoires a indiqué au JDD la baisse de 5 euros par mois des allocations logement pour chaque bénéficiaire, et ce à compter du 1er octobre 2017. Pour argumenter cette annonce, il aurait affirmé qu’il s’agit d’une réforme d’économie budgétaire prévue par le précédent gouvernement mais qui n’aurait pas été mise en œuvre.
En appui à cette déclaration, Jacques Mézar, l’actuel ministre de la Cohésion des territoires a confirmé au Parisien que cette disposition résulterait du projet de loi de finances (PLF) 2017 sous-doté à cause d’une baisse des APL que le précédent gouvernement aurait envisagé sans l’avoir annoncé. Il a également ajouté que l’exécutif n’a pas d’autre choix pour boucher ce trou.
Mais, en réplique à cette déclaration, les ministres de l’époque démentent. L’ancien ministre chargé du Budget, Christian Eckert a indiqué dimanche au Parisien que le gouvernement précédent n’avait jamais prévu une pareille baisse, car cela ne leur semblait pas juste. Selon lui, il serait d’ailleurs trop tôt de parler de trou budgétaire étant donné que l’année ne s’achève pas encore.
Le Gouvernement ment ! Baisser les APL de 60 Euros par an pour tous les allocataires, c’est leur décision, pas celle du Gouvernement d’avant
— Christian ECKERT (@CECKERT56) 23 juillet 2017
L’ancienne ministre du logement, Emmanuelle Cosse a quant à elle indiqué que le gouvernement d’Emmanuel Macron dirait n’importe quoi. Elle a dénoncé samedi soir sur France Info que l’explication de Monsieur Darmanin sur l’application d’une réforme que ils auraient mis en place serait fausse.
Sur sa page Facebook, Sylvia Pinel a également refusé de reconnaître cette affirmation, soulignant qu’elle s’y était toujours opposée lorsqu’elle était en charge du dossier en question. Elle demande donc au Premier ministre et à son gouvernement de revenir sur cette décision, non seulement "injuste pour les ménages modestes" mais surtout dangereuse.