Cette démarche inédite a été initiée par le collectif Regards citoyens, œuvrant pour la transparence démocratique. L’initiative a pour but d’instaurer une transparence quant à l’utilisation au quotidien des frais de mandat des parlementaires.
Faire comprendre aux citoyens la légitimité de ces frais
L’heure est à la transparence à l’
Assemblée nationale. A la suite de la demande du collectif Regards citoyens, seuls sept députés ont accepté de fournir les relevés bancaires liés à leurs dépenses au parlement. Selon l’association qui défend la
transparence démocratique, cette démarche inédite vise à
"mieux faire comprendre aux citoyens la légitimité de ces frais". Cette initiative intervient quelques jours avant la publication, lundi 24 juillet, du texte de moralisation de la vie publique.
Un montant de 5 600 euros par mois
Sur les 577 députés de la quatorzième législature, qui a pris fin en juin dernier, ils étaient uniquement 7 à jouer la carte de la transparence. Il s’agit de : Brigitte Allain (ancienne députée EELV de Dordogne), Isabelle Attard (ancienne députée DVG du Calvados), Jean-Luc Bleunven (ancien député DVG du Finistère), Joël Giraud (député PRG des Hautes-Alpes), Régis Juanico (député PS de la Loire), Dominique Raimbourg (ancien député PS de Loire-Atlantique) et Barbara Romagnan (ancienne député PS du Doubs), rapporte Regards citoyens repris par LCI. Ces derniers ont révélé les frais relatifs à leur indemnité représentative de frais de mandat (IRFM). Le montant brut de celle-ci s’élève à 5 600 euros par mois. Cette somme qui ne fait l’objet d’aucun contrôle est destinée à couvrir leurs frais de représentation. Par ailleurs, 18 députés n’ont pas accepté et les autres sont restés dans le silence.
Frais de péages, taxis, hôtels
Dans un communiqué relayé par Le Parisien, Regards citoyens a déclaré que les relevés permettent de retracer l’activité financière assez classique d’un(e) député(e). "En se plongeant dans ces relevés de compte, on tombe par exemple sur d’innombrables frais de péages, taxis, hôtels, signes des incessants déplacements des députés et autres allers-retours entre l’Hémicycle et leurs circonscriptions. Mais aussi sur de très nombreux remboursements de repas", a détaillé l’association.