Le candidat de Debout la France ! à l’élection présidentielle Nicolas Dupont-Aignan est contesté dans son fief après son ralliement à la présidente du Front national Marine Le Pen. Il est venu sans être invité à la réunion dont l’objet était sa destitution.
La scène s’est passée dans la salle des fêtes de Brunoy, dans l’Essonne, mercredi 10 mai, raconte Le Parisien. Nicolas Dupont-Aignan est venu sans carton d’invitation vingt minutes après le début d’une réunion qui visait à le renverser. Des élus de la Communauté d’agglomération du Val d’Yerres-Val de Seine (CAVYVS), présidé par le candidat de Débout la France ! à la dernière élection présidentielle, étaient rassemblés pour se pencher sur la question.
Les élus de la CAVYVS étaient invités à cette réunion pour se concerter la marche à suivre à l’égard de Nicolas Dupont-Aignan qui avait annoncé son soutien à la candidate du Front national Marine Le Pen entre les deux tours de l’élection présidentielle. Une lettre, qui sera adressée aux 72 élus de l’agglomération, a été rédigée après la réunion. Si un tiers signe, le leader de Debout la France ! se retrouvera dans l’obligation de convoquer un conseil communautaire dont l’ordre du jour sera le retrait de ses délégations.
Comme sa venue à cette réunion n’était pas prévue, Nicolas Dupont-Aignan s’est d’abord contenté d’écouter depuis la porte. Il est finalement entré à l’intérieur de la salle. "Je suis venu car dans la vie, il faut se parler franchement", a-t-il dit. "On me reproche un délit d’opinion. Cela veut dire qu’ils auraient le droit de voter Macron et moi je n’aurais pas le droit de voter Le Pen ? 11 millions de Français ont pris la même décision que moi", a-t-il ajouté.
La réunion sur la destitution de Nicolas Dupont-Aignan a duré deux longues heures. Un élu, qui a affirmé son désaccord à une éventuelle éviction du leader de Debout la France ! sans pour autant être pour le ralliement de celui-ci à Marine Le Pen, par "l’intérêt des habitants".
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