Après trois livres indirects dont il a été le principal sujet, le chef de l’Etat François Hollande veut s’expliquer dans un livre direct. Il parlera de ses "regrets", mais pas de mélancolie sans oublier son impopularité.
A quelques jours de son départ définitif de l’Elysée, l’heure est aux confidences pour François Hollande. Le président de la République souhaite alors écrire un livre par ses soins dans lequel il s’expliquera. Sa décision a été surtout motivée par ces livres indirects qui l’ont tué. Il s’agit en effet de Merci pour ce moment (Valérie Trierweiler), L’abdication (Aquilino Morelle) et Un président ne devrait pas dire ça (Gérard Davet). "C’est exagéré. Mais je me dois d’expliquer, dans un livre direct, ce que je n’ai sans doute pas assez expliqué", a-t-il déclaré dans un entretien accordé à L’Obs.
Pour François Hollande, la fin de son quinquennat marque le début d’une nouvelle vie. Alors qu’il est sur le point de laisser l’Elysée derrière lui, le chef de l’Etat dit éprouver des "regrets" de ne pas avoir mieux convaincu ni d’avoir favorisé le rassemblement. Toutefois, la mélancolie n’était pas au menu. "Cinq années de plus, cela aurait été encore cinq années d’intranquillité permanente, de privation de vie personnelle et de liberté", a confié le président avant d’ajouter qu’"être ici, c’est un don total de soi, un sacerdoce". Le président de la République a parlé de son quotidien au palais avec la sécurité renforcée après les attentats. Selon lui, l’Elysée ne peut pas être un chez soi, même s’il y vit jour et nuit.
Avec des chiffres souvent à la traîne, François Hollande reconnaît son impopularité sans pour autant qu’il ait été haï. Si cette impopularité l’a atteint, cela ne lui a pas empêché de gouverner. "Surtout, je n’ai pas senti de grande hostilité contre moi, sauf à la période du mariage pour tous", a-t-il souligné. "Aujourd’hui je suis à deux doigts d’être aimé !", a-t-il ironisé.