Alors que le premier tour de l’élection présidentielle se déroule ce dimanche 23 avril, c’est l’occasion de dresser le bilan du quinquennat du président François Hollande.
"Je laisserai à mon successeur un pays en bien meilleur état que celui que j’ai trouvé ."
Jusqu’au bout, François Hollande aura défendu son bilan. Et, jusqu’à la fin, le président de la République aura eu du mal à se faire entendre.
François Hollande est le président le plus impopulaire de la Ve République. Tour d’horizon de ce qu’il a fait pour La Réunion.
Le mot "égalité" est au cœur de l’engagement pris en 2012 par le candidat Hollande envers les Outre-mers. Cela se concrétisera par la naissance de deux lois qui marqueront le quinquennat : les loi Lurel et Égalité réelle. Conséquence directe de ces textes, le bouclier qualité prix voit le jour. L’autorité de la concurrence voit ses pouvoirs renforcés, et les tarifs bancaires se rapprochent de ceux pratiqués en Métropole.
La lutte contre la vie chère était un engagement. Mais la grande priorité du président Hollande est l’emploi. Si, au plan national, le président se prend les pieds dans le tapis, les chiffres sont plutôt encourageants à La Réunion. En 5 ans, le taux de chômage passe de 28,5 % de la population active à 22,4 %.
Ce qui traduit par 98 500 chômeurs en 2012 à La Réunion, contre 78 000 aujourd’hui. Des chiffres encourageants, mais encore largement supérieurs à ceux de l’Hexagone.
Les chiffres du chômage et du coût de la vie ne résument pas à eux seuls l’action menée durant les cinq dernières années pour l’île. On peut citer pêle-mêle. La création de la 25e commune de La Rivière, qui est en cours, la nomination, pour la première fois, d’une Réunionnaise au poste de ministre des Outre-mers, en la personne d’Ericka Bareigts.
Mais aussi la mise en place de l’état d’urgence, ou le retrait de l’État du dispositif de continuité territoriale. Ou encore, la création du très discuté du Régime social des indépendants (RSI).
Au terme de cinq années d’impopularité, sur fond de guerre contre le terrorisme, François Hollande décide à la fin de l’année dernière, de ne pas se présenter à sa propre succession, pour l’élection présidentielle. Une autre première, pour un président décidément par comme les autres.