Laurent Salles, l’assistant parlementaire de Louis Aliot, aurait touché 31 000 euros, alors qu’il n’a échangé qu’un seul SMS avec l’eurodéputé au FN.
Les soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen pèsent actuellement sur le Front national. Le parti de la candidate à l’élection présidentielle française Marine Le Pen aurait utilisé les fonds alloués aux assistants des eurodéputés pour financer le FN. Parmi les personnes dans le viseur de la justice, il y aurait Laurent Salles, assistant parlementaire de l’eurodéputé européen et vice-président du Front national Louis Aliot. D’après le quotidien l’Obs, son nom serait cité dans des documents de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
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Les résultats de l’enquête ont permis de dévoiler que Laurent Salles n’aurait échangé qu’un seul SMS avec l’eurodéputé Louis Aliot. Cela a bien entendu couru entre juillet 2014 et février 2015, période à laquelle il était l’assistant parlementaire du vice-président FN. Pour son poste pourtant, Laurent Salles aurait perçu une rémunération de 31 000 euros au Parlement européen. Les policiers de l’OCLCIFF, en charge de cette affaire d’emplois fictifs au sein de l’extrême droite, y décèlent ainsi une anomalie "susceptible de caractériser la nature fictive de l’activité parlementaire européenne de Laurent Salles."
Le cas de Laurent Salles ne serait pas isolé au sein du FN. Il y aurait 20 assistants parlementaires frontistes qui feraient partie de l’organigramme du parti de l’extrême droite. Or, le règlement du Parlement européen stipule qu’il est interdit à un assistant parlementaire de travailler pour un parti politique national, afin d’éviter tout conflit d’intérêts.
Source : RTL