Le débat télévisé à 11 candidats organisé par France 2 se déroulera le 20 avril prochain. Cette date est jugée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) comme trop proche du premier tour de l’élection présidentielle.
Après le débat à 5 organisé par TF1, France 2 invite les 11 candidats à la présidentielle sur un même plateau le 20 avril prochain. Après l’annonce de la date, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) s’est dit "préoccupé" en estimant qu’elle est "trop proche du scrutin". Le premier tour de l’élection présidentielle se déroulera en effet le 23 avril. Le gendarme de l’audiovisuel met en avant l’émergence possible d’éléments nouveaux de polémique électorale. "Des candidats mis en cause ne seraient pas en mesure de répondre utilement compte tenu de la brièveté du temps qui leur serait laissé", a expliqué le président du CSA, Olivier Schrameck sur le récit de France Info. Le patron du CSA a d’ailleurs fait part de sa "préoccupation" sur le sujet à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte dès le 24 mars.
Pour remettre les pendules à l’heure, le CSA propose la mise en œuvre d’un dialogue aussi rapide que possible avec les candidats ainsi que les radios et télévisions. Cette démarche a pour but de trouver un accord général conforme aux principes applicables au débat électoral. Le conseil a rappelé aux chaînes "la nécessité de s’enquérir de l’accord des candidats pour la participation à de tels échanges ainsi que pour la détermination de leurs modalités". France Télévisions a pour sa part rappelé mardi que les candidats étaient déjà avisés de la date du débat depuis la fin du mois de janvier. Parmi eux, Jean-Luc Mélenchon ayant accusé la réception de sa lettre recommandée à la fin du mois de janvier n’a émis aucune contestation ni du débat ni de la date proposée.
Du côté des candidats à la présidentielle, certains ont fait savoir leurs réticences à participer à ce débat télévisé du 20 avril. "Un débat suffira à onze, et pas un débat de dernière minute", a demandé le candidat d’En Marche ! Emmanuel Macron sur le récit du Figaro. L’ancien Premier ministre a poursuivi que les candidats ont autre chose à faire que de parcourir les chaînes pour multiplier les débats à onze. Le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline, invité sur Sud Radio, a également émis ses réserves mercredi. Il a notamment mis en doute la neutralité du service public au lendemain du passage de Marine Le Pen sur France 2.