Le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, affirme que les conditions sont réunies en Guyane pour commencer les discussions entre les représentants de l’Etat et les grévistes.
Bernard Cazeneuve, Premier ministre, assure que les deux ministres envoyés ce mercredi en Guyane vont pouvoir mener les discussions avec les grévistes.
La situation en Guyane fait l’objet d’un suivi constant du Gouvernement. Les mobilisations d’hier à Cayenne et à Saint-Laurent du Maroni se sont déroulées dans le calme et la dignité. Elles n’ont donné lieu à aucun débordement. Je tiens à saluer l’esprit de responsabilité de nos compatriotes Guyanais.
Dès vendredi dernier, j’ai pris la décision d’envoyer en Guyane une délégation de haut niveau menée par le préfet Jean-François CORDET et constituée de personnalités qualifiées pour répondre à l’ensemble des préoccupations exprimées par les Guyanais.
Cette délégation a conduit de nombreux entretiens avec de multiples acteurs et a œuvré sans relâche depuis son arrivée sur le territoire pour apporter des solutions concrètes aux difficultés auxquelles la Guyane est confrontée.
Les élus et les acteurs socio-économiques ont fait parvenir à la délégation des contributions détaillées sur la base desquelles un travail interministériel très poussé a été conduit tout au long de ces derniers jours. C’est ainsi que des mesures immédiates ont d’ores et déjà pu être arbitrées en faveur de la Guyane, comme la création d’un Tribunal de Grande Instance et d’un centre pénitentiaire à Saint-Laurent du Maroni, ou la suspension de la cession du centre médical de Kourou.
La situation que connaît la Guyane appelle de la méthode, de la maîtrise, du respect. C’est cette méthode qui peut créer les conditions d’un dialogue apaisé et fructueux pour qu’émergent de vraies réponses au territoire. Ce sont ces réponses auxquelles nous travaillons sans relâche, qui permettront de dénouer la crise, loin de la démagogie et de l’électoralisme de certains candidats.
En exprimant dans le calme leurs préoccupations au cours des manifestations d’hier, nos compatriotes de Guyane ont montré leur attachement à ce qu’un dialogue apaisé et constructif puisse aboutir. La feuille de route dégagée par la mission interministérielle a rendu possible la poursuite des échanges. Les conditions que j’avais énoncées lundi pour l’envoi d’une délégation de ministres sont ainsi réunies et j’ai demandé au ministre de l’intérieur, Matthias FEKL, et à la ministre des outre-mer, Ericka BAREIGTS, de se rendre dès aujourd’hui en Guyane. Les ministres quitteront Paris à 13 heures. Dès leur arrivée, ils engageront tous les contacts utiles.
Dans la continuité du travail engagé par la mission, j’ai demandé aux ministres de poursuivre les discussions avec l’ensemble des partenaires politiques, économiques, sociaux et les collectifs mobilisés, afin de conclure un Pacte ambitieux et enrichi répondant aux préoccupations exprimées.
Ces discussions seront menées dans le respect de chacun. C’est là ma conception du dialogue républicain.
A l’écoute des préoccupations des Guyanaises et des Guyanais, mon Gouvernement restera pleinement disponible et mobilisé pour y apporter les réponses appropriées dans le respect des valeurs républicaines que nous partageons tous.