Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, rendra visite aux soldats de la force Barkhane au Tchad mercredi prochain. Une visite mal vue par le parti du principal opposant tchadien.
Marine Le Pen, présidente du Front national et candidate à la prochaine présidentielle française, a prévu de rencontrer les militaires français de la force Barkhane, à son QG de N’djaména, la capitale tchadienne. Une source au sein du FN avait confirmé que cette visite prendrait place les 21 et 22 mars. Le parti du principal opposant tchadien s’est "catégoriquement opposé" samedi à cette visite.
Dans un communiqué, le parti a annoncé : "L’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) s’oppose catégoriquement à la visite annoncée de Marine Le Pen, candidate de l’extrême droite raciste et xénophobe à l’élection présidentielle en France". L’UNDR estime que le Tchad n’a aucune obligation à "montrer une quelconque sympathie pour cette candidature sous le prétexte de visiter la force Barkhane et rencontrer les autorités tchadiennes". L’UNDR est présidée par Saleh Kebzabo, qui a contesté la réélection du président tchadien Idriss Deby Itno pour un cinquième mandat il y a un an.
Au total, plus de 30 000 soldats sont engagés au quotidien - dont 4 000 dans l’opération Barkhane sur cinq pays du Sahel - pour la protection des Français, précise l’état-major. "Tous les candidats qui en font la demande peuvent se rendre sur les théâtres d’opérations", explique-t-on dans l’entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.