L’ancien Premier ministre avait refusé de parrainer la candidature à l’élection présidentielle de Benoît Hamon, son rival et vainqueur de la primaire PS. Une initiative qui lui a valu d’être fortement critiqué par une partie de la gauche.
Alors que plusieurs partisans de gauche pointent du doigt Manuel Valls quant à son refus de parrainer Benoît Hamon en vue des présidentielles françaises, l’ancien Premier ministre réfute en bloc les différentes accusations de trahison. Dans une tribune au JDD, celui qui a perdu la primaires PS face à Benoît Hamon appelle ce dimanche 19 mars à "oublier les vieux clivages" partisans. "Depuis le soir du second tour de la primaire de la gauche, j’ai respecté scrupuleusement la règle que je m’étais fixée : prendre le recul nécessaire, ne m’exprimer qu’avec un seul souci, l’intérêt du pays, et une seule ligne de conduite - la seule qui vaille - la cohérence", a déclaré Manuel Valls, comme rapporté par Europe 1.
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Quand des partisans PS désignent donc la "cohérence" de Manuel Valls comme une forme de "trahison", ce dernier ne peut s’empêcher d’être outré. "Quelle serait donc cette trahison qui consiste à refuser ce cynisme ambiant où l’on promet tout et son contraire ? ", interpelle l’ancien Premier ministre. Sur sa lancée, Manuel Valls n’a pas hésité à fustiger le programme de Benoît Hamon. "Comme beaucoup, je ne crois pas que l’avenir de la France passe par une sortie du nucléaire, par l’abandon des règles et des interdits - je pense bien sûr à la légalisation du cannabis -, par le dénigrement de cette valeur qu’est le travail, par une fuite en avant avec le gonflement de notre dette, qui n’est que la promesse de hausses d’impôts", estime l’ancien Premier ministre. Dans sa mise en garde, Manuel Valls rappelle que ces promesses sont des illusions qui trahissent le passé de la famille politique de la gauche, mais également qui livrent la France au pire des avenirs !