Pénélope Fillon aurait été rémunérée comme attachée parlementaire de son mari. C’est ce qu’affirme Le Canard enchaîné. Le candidat LR à la présidentielle a dénoncé la misogynie de l’hebdomadaire satirique. "La séquence des boules puantes est ouverte", a-t-il dit.
La femme de François Fillon a-t-elle occupé un emploi fictif ? C’est ce que laisse entendre le Canard Enchaîné, qui révèle qu’elle a été rémunérée huit ans comme attachée parlementaire par son époux et son suppléant à l’Assemblée nationale, puis pendant 20 mois par "La Revue des deux mondes". Une situation qui n’a rien d’illégal en soi sauf que l’hebdomadaire satirique affirme n’avoir trouvé aucune trace de ces activités.
Pour désamorcer la polémique, l’entourage du candidat de la droite à l’élection présidentielle a indiqué à Reuters que Pénélope Fillon avait bien occupé ces postes. Néanmoins, il s’agissait de vraies activités et qu’il n’y avait là rien d’"illégal ni d’amoral". "Il est fréquent que les conjoints des parlementaires soient leur collaborateur, à gauche comme à droite", a déclaré Thierry Solère, un des porte-parole de l’ancien Premier ministre, dans une déclaration écrite transmise à Reuters. "500 000 euros sur huit ans, ça fait 62 000 euros par an, c’est 5 000 euros brut par mois, soit 4.000 euros net. C’est à peu près la rémunération d’un assistant parlementaire", a fait valoir le député LR Benoist Apparu. Il a estimé que le "but du jeu" était de "jeter une suspicion".
Les révélations du Canard Enchaîné ont également estomaqué François Fillon qui dénonce de la "misogynie". "Je voudrais simplement dire que je suis scandalisé par le mépris et la misogynie de cet article", a-t-il dit à la presse en marge d’un déplacement à Bordeaux. Le candidat de la droite qui estime que l’article ne mérite pas d’être commenté lance toutefois : "La séquence des boules puantes est ouverte". A trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, François Fillon appréhende d’ores et déjà le "scanner" que l’opinion imposera aux candidats.