Pour le président de la République François Hollande, l’ancien Premier ministre et candidat à la primaire à gauche "n’a pas de projet". Il quittera l’Élysée dans quatre mois.
Le président de la République François Hollande, qui a renoncé à se présenter à sa propre succession à la présidentielle, a confié à des proches son point de vue sur la primaire à gauche et les candidats, lors d’un déplacement dans son fief de Corrèze, le 7 janvier dernier. Il a laissé transparaître ses regrets, à quatre mois de son départ de l’Élysée, observe BFMTV.
"Beaucoup s’interrogent sur ce que je vais faire après, se demandent où je vais aller. Vous avez la réponse. Non pas à l’Ehpad de Corrèze, mais au Paradis", a lancé François Hollande, évoquant son avenir en politique tout près du chantier du futur Ephad de Corrèze, qui se trouve précisément au lieu-dit Paradis.
François Hollande a assuré qu’il ne sera pas toujours président de la République, mais sera toujours parmi ses supporters corréziens. Sa formulation n’était pas sans rappeler celui de son prédécesseur François Mitterrand, qui avait déclaré : "Mes chers compatriotes, je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas". Le chef d’État regretterait déjà les mois à venir, mais pas sa décision de ne pas se présenter à l’élection présidentielle, selon ses proches.
François Hollande a aussi profité de la liberté que lui confère son nouveau statut. Celui qui ne soutient officiellement aucun candidat à la primaire à gauche se retrouve en observateur du scrutin, mais a un avis tranché sur les candidats. Son amertume se concentre principalement sur l’ancien Premier ministre Manuel Valls.
François Hollande observe que Manuel Valls "n’a pas de projet, qu’il tourne en rond. Son projet, c’était de me virer, c’est ce qu’il dit", selon l’un de ses proches. Les deux hommes nient cependant avoir rompu tout contact, mais leur relation s’est fortement dégradée au cours des derniers mois.
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