Le parquet de Paris a ordonné à des juges d’instruction d’ouvrir une enquête sur des soupçons de salaires indûment versés à des assistants parlementaires d’élus du Front national au Parlement européen. L’information judiciaire a été ouverte le 15 décembre 2016.
Le parquet de Paris a confié à des juges d’instruction du pôle financier l’enquête sur les soupçons de salaires indûment versés à des assistants parlementaires d’élus du Front national au Parlement européen, rapporte Le Figaro qui cite des sources judiciaires. L’enquête en question a été ouverte en décembre 2016 et porte sur des faits d’abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé.
L’information judiciaire fait suite à une enquête conduite depuis mars 2015 par le parquet, qui avait été saisi par le Parlement européen. À l’époque, Martin Schulz, le président de l’institution a diligenté une enquête au sujet de vingt assistants parlementaires accusés de travailler pour le FN aux frais de l’Europe.
La présidente du FN Marine Le Pen avait dénoncé une calomnie et a promis des poursuites. Rapidement, les cadres du parti lui ont emboîté le pas pour dénoncer une "manœuvre dilatoire". Selon eux, elle s’inscrit dans la continuité des appels de Manuel Valls, le Premier ministre de l’époque, à faire barrage au parti d’extrême droite, donné en tête des intentions de vote pour les élections départementales françaises.
"Manuel Valls mobilise ses amis socialistes contre le Front national : le président du Parlement européen sort la grosse caisse. Une plainte sera déposée contre lui pour dénonciation calomnieuse", fulminait Marine Le Pen sur Twitter.
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