Dans quelques mois, les Français se rendront aux urnes pour élire le successeur de François Hollande à l’Élysée. Pour cette élection capitale pour l’avenir du pays, les candidats seront confrontés à trois changements majeurs.
Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 22 avril 2017, suivi du second tour le 6 mai. Le paysage du scrutin changera des éditions précédentes avec l’apparition de nouvelles règles destinées aux candidats. Parmi elles figure la fameuse question des parrainages. Cette fois-ci, les noms des signataires des élus seront publiés en intégralité. Rappelons qu’un candidat à l’élection présidentielle doit réunir 500 signatures pour pouvoir se présenter. "Un élu qui voudra parrainer un candidat devra dorénavant le faire en son âme et conscience et y réfléchir à deux fois, car son nom sera publié et éventuellement les électeurs pourront lui demander des comptes. Après c’est aussi aux élus de se justifier", a confié Jean-Christophe Ménard, avocat, maître de conférences à Sciences Po.
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La seconde règle concerne les médias. Pour sortir des sentiers battus, les candidats à l’élection présidentielle n’auront plus le même temps de parole dans l’audiovisuel. La nouvelle loi prime en effet l’équité sur l’égalité. Les temps de parole seront alors répartis en fonction de critères subjectifs comme "la représentativité du candidat", ou encore sa "contribution à l’animation du débat électoral". Ce nouveau système désavantagera les petits candidats, analyse le maître de conférences à Sciences Po cité par RTL. Selon lui, les médias invitent souvent les gros candidats, issus de grandes formations politiques lésant ainsi les petits candidats dits fantaisistes.
La dernière réforme relève d’un domaine purement technique. Il s’agit de la nouvelle évaluation des comptes de campagne. Si ces trois changements sont réservés aux candidats, les électeurs doivent impérativement être inscrits dans la liste électorale pour pouvoir voter leur futur président de la République.