Les résultats de la campagne nationale de "testing" mise en place par le gouvernement auprès d’un échantillon de grandes entreprises, viennent d’être publiés. Après lecture des données récoltées, 30 % des employeurs appliqueraient des fortes discriminations à l’égard des candidats d’origine maghrébine. De tel constat déplait à la ministre du Travail, Myriam El Khomri car cela est loin de faire écho à la "promesse d’égalité républicaine".
Ce test qui a duré d’avril à juillet a été confié au cabinet ISM Corum pour le ministère du Travail. En tout, 3 000 CV ont été envoyés auprès de 40 grandes entreprises ayant plus de 1 000 salariés.
Des dossiers de candidatures pour prétendre à des postes d’employés ou de managers en réponse à 1.500 offres.
A chaque offre d’emploi ont été adressées deux candidatures similaires. Les informations pour : sexe, âge, lieu de résidence, nationalité française, expérience et formation, sont parfaitement les mêmes sauf pour le nom qui est français pour l’une des candidatures et magrébin pour l’autre.
En guise de résultats, on a alors répertorié que 12 sur les 40 entreprises pratiquent de la discrimination vis-à-vis des candidats.
Ce "testing" est juste un échantillon, ce qui signifie qu’il est non représentatif de la situation sur l’ensemble du territoire français.
Toutefois, la ministre du Travail, Myriam El Khomri a déclaré lors d’un point de presse : "Ce testing, d’une ampleur inédite dans notre pays, montre bien que l’inégalité de traitement à l’embauche est criante".
Elle a ajouté qu’il s’agit d’une "faute morale" et "d’absurdité économique" et a poursuivi, en colère que : "Tout notre discours sur la promesse d’égalité républicaine est mis à mal".