À l’ouverture du dépôt de candidature pour la primaire à gauche, le président de la République François Hollande a décidé de renoncer à sa propre succession pour 2017. Une décision qui a été saluée par la plupart des membres du parti socialiste.
Il a commencé par énumérer quelques points forts de son bilan et finit par annoncer qu’il ne se représenterait pas pour l’élection présidentielle de mai 2017. Dans une allocution d’une dizaine de minutes, le chef de l’Etat François Hollande a fait une déclaration publique jeudi soir pour déclarer qu’il ne serait pas candidat. Dans le camp de la droite, cette décision du président de la République est considérée comme juste et lucide. Du côté des socialistes, cette déclaration a provoqué des remous.
Si les socialistes sont quelque peu désorientés par cette annonce du chef de l’Etat, ils ont salué la décision de François Hollande à commencer par le Premier ministre Manuel Valls. "C’est un choix difficile, mûri, grave. C’est le choix d’un homme d’État. Je veux dire à François Hollande mon émotion, mon respect, ma fidélité et mon affection", a-t-il écrit dans un communiqué sans évoquer son éventuelle candidature à la primaire de la gauche.
Dans un long message posté sur Twitter, la ministre de l’Éducation nationale salue "la décision d’un homme d’État". "Comme militante socialiste, je sais que cette difficile décision n’a été dictée que par les exigences du rassemblement de notre famille politique, à laquelle François Hollande a toujours œuvré", a-t-elle précisé. Claude Bartolone reconnaît à son tour que cette décision difficile a été prise au nom de l’intérêt supérieur du pays tout en saluant un geste de dignité et de responsabilité. De son côté, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a salué sur le récit du Parisien une décision digne et courageuse motivée par l’intérêt supérieur de la France.
Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de gauche, estime que la décision de François Hollande "lui vaudra la reconnaissance du peuple de gauche". Il a ajouté que ce choix respectable permettra à la gauche de préparer son avenir. Mais pour Jean-Luc Mélenchon, la décision de François Hollande est "un énorme aveu d’échec". Au micro de RTL, Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle, se réjouit de cette "décision courageuse et digne du président".
Consultez notre dossier complet sur l’élection présidentielle.
Je salue la décision digne et courageuse de François Hollande, dont la seule motivation est l'intérêt supérieur de la France.
— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 1 décembre 2016