François Hollande pourrait finalement envisager début décembre d’annoncer sa candidature pour un second mandat. Dans ce projet pourtant, son Premier ministre Manuel est perplexe sur ses capacités à représenter la gauche lors de la présidentielle française.
La loyauté de Manuel Valls vis-à-vis de François Hollande n’a jamais empêché le franc-parler du chef du gouvernement. Ainsi, depuis quelques semaines, il ne cache plus sa perplexité par rapport à un second mandat de l’actuel hôte de l’Élysée. D’après lui, pour représenter la gauche en 2017, le président de la République française doit trouver les bonnes réponses aux demandes des Français, de la famille politique et de l’électorat de gauche, et ce, de manière définitive et efficace.
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Cependant, pour Manuel Valls, l’équation est quasiment insoluble dans le cas de François Hollande. "Il a fait des dégâts considérables, il a rouvert des plaies, c’est le catalyseur du sentiment que les Français peuvent avoir sur lui, que ce soit à tort ou à raison", a déclaré le Premier ministre, faisant ainsi référence au livre de confessions Un président ne devrait pas dire ça. Pour l’heure, le Premier ministre songe toujours à l’éventualité de remplacer François Hollande pour les présidentielles françaises à venir.
Manuel Valls a également remis en question la loyauté que le président de la République française attendait exactement de lui. "Si le président de la République pense que de toute façon il est candidat, que je serais derrière lui, que j’irais coller des affiches, parler dans le train, faire des déambulations, là c’est non. Je me poserai la question de ce que je devrais faire", a-t-il confié à ses proches, comme rapporté par LCI. Pour le Premier ministre, le fait que François Hollande soit convaincu que "la vérité est dans la campagne" est tout simplement un fonçage direct dans le mur. "Si le président de la République pense qu’en étant candidat les choses s’arrangeront, il se trompe. Je ne suis pas sûr qu’il en soit conscient", estime un proche de Manuel Valls.
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