Candidat à la primaire, Alain Juppé souhaite que la droite cesse de parler d’eux-mêmes. Pour Nicolas Sarkozy, « l’expérience et l’énergie » restent les priorités et François Fillon invite à changer la donne. Ils s’affronteront ce soir dans un ultime débat.
A quatre jours de la primaire à droite, les 3 tenors du parti Les Républicains ont livré dans une interview leurs arguments.
Pas très rassuré de remporter cette primaire, l’ancien chef d’Etat, relativise. " On verra ce qu’il en sera. Je dis depuis le début de la campagne que les sondages n’ont pas grande signification". Pour convaincre les électeurs, il mise sur " la question de l’expérience, de l’énergie, de la volonté de protéger les Français et la France sera un élément structurant du vote à la primaire (...) Avec moi, personne n’imposera à la France quoi que ce soit".
Le maire de Bordeau, en tête dans les sondages, se dit serein. "Nicolas Sarkozy n’est pas François Fillon qui n’est pas Alain Juppé. C’est clair pour tout le monde ! La question est de savoir quel Président les Français désirent dans ce moment si particulier de l’Histoire de France.", a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a invité les politiciens à parler de " l’autorité de l’État, du chômage, du pouvoir d’achat, de la désindustrialisation, des territoires oubliés, de l’école"Dans l’interview, il invite les sympathisants à participer à la primaire de droite". Il estime que "Nous ne gagnerons pas en tournant le dos aux déçus du hollandisme ou aux dessillés du Front national. Nous devons les convaincre"
Le “vote Fillon”, c’est un vote de fond, un vote d’adhésion à un programme carré », a-t-il lancé lors de l’interview avec Le Figaro. Le candidat à la primaire qui est à la troisième place selon le dernier sondage, a confirmé que sa " conviction, c’est que [les électeurs] choisiront le candidat qui veut vraiment réformer la France ".