Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé et Jean-Frédéric Poisson se sont retrouvés ce jeudi soir pour un deuxième débat télévisé en vue de la primaire à droite.
A moins de trois semaines du premier tour de la primaire à droite, les 7 candidats font tout pour convaincre. Face aux journalistes de iTélé et de BFMTV, ce jeudi soir, ils ont chacun répondu aux questions sur la crise des migrants, la sécurité en France, ...
Jean-Frédéric Poisson, premier candidat à répondre aux questions des journalistes, a lancé que pour résoudre la crise des migrants, "Il faut trouver un équilibre, sans contraindre les communes". Le maire de Meaux, quant à lui, estime que le problème des migrants remonte à la signature des accords du Touquet de 2003, visant ainsi Nicolas Sarkozy. En réponse à cette attaque de Jean François Copé, l’ex-président de la République tacle son adversaire en rappelant qu’il s’agit du traité de "Cantorbéry...". "Enfin, tout le monde n’est pas obligé de connaître exactement le dossier ", poursuit-il sur un ton ironique.
Interrogé sur le problème de la légitime défense des policiers et la violence dont ils sont victimes, Nicolas Sarkozy a soutenu que "la peur doit changer de camps", souhaitant ainsi autoriser les forces de l’ordre à tirer s’ils se trouvent en danger, s’ils l’estiment nécessaire. Alain Juppé comme la plupart des candidats prônent l’embauche de plus de policiers. Il a tenu à ne pas critiquer la réduction du nombre de fonctionnaires décidée durant la présidence de Nicolas Sarkozy. Par ailleurs, la construction de plus de places en prison constitue également l’une des idées les plus avancées par les candidats pour renforcer la sécurité en France.
Nathalie Kosciusko-Morizet a de son côté avancé l’idée de créer des entreprises pour les jeunes dans les quartiers. Il faut "améliorer les conditions de travail de la police et faire que le matériel du fonctionne par exemple (...) La question des causes de la délinquance doit avant tout être traitée", soutient Jean-Frédéric Poisson.
"Menace d’exception, justice d’exception", a martelé Bruno Le Maire pour lutter contre la menace terroriste en France. Contre le retour des djihadistes en France, Alain Juppé prône le retour des contrôles aux frontières avec sanctions judiciaires rapides. Pour Nicolas Sarkozy, il faut immédiatement retirer la nationalité française aux radicalisés. François Fillon est aussi du même avis que l’ancien président sur ce point. Nathalie Kosciusko-Morizet est loin d’être convaincue par le centre de déradicalisation.
Durant le débat, la majorité des candidats a attaqué Nicolas Sarkozy. Si certains fustigent les textes adoptés durant son mandat, d’autres critiquent ses projets. Alain Juppé, quant à lui, a voulu faire la différence. "Je ne me présente pas contre Nicolas Sarkozy, mais contre le FN et le président sortant qui a affaibli la fonction", a-t-il souligné.
Le débat fut également l’occasion pour les 7 personnalités politiques d’évoquer, re-évoquer les raisons pour lesquelles ils se portent candidats à la primaire à droite.
Bruno Le Maire a été direct sur ce point. "Je ne suis pas candidat pour prendre une revanche sur qui que ce soit. Ma démarche est une démarche d’honnêteté", a-t-il lancé. Jean François Copé est candidat pour que La France n’ait plus un président "versatile", a-t-il avancé. "Je veux être un président respectueux des institutions parce que ce qui fait la différence entre une république bananière et la France et le respect de la Constitution", a avancé François Fillon.
Les primaires à droite se tiendront les 20 et 27 novembre. Mais un troisième débat est prévu avant ces votes.