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Il a beau toujours avoir suivi la ligne politique du président de la République, son Premier ministre Manuel Valls ne ferme pas les yeux sur les écarts de ce dernier. Ainsi, le chef du gouvernement condamne vivement les confidences faites par François Hollande aux journalistes du Monde.
Le livre-confidences de François Hollande Un président ne devrait pas dire ça… continue de susciter la polémique. Les désaccords se lèvent maintenant de la bouche du Premier ministre Manuel Valls. Ce dernier a évoqué jeudi 27 octobre sa colère "personnelle" face à ces révélations déplacées. Il a également mentionné la "honte" des militants socialistes à la lecture du livre. "Les 672 pages du livre ont provoqué la ’colère’ du Premier ministre - il le reconnaît - et une forme de ’honte’, selon lui, chez les militants et les élus socialistes", confirme d’ailleurs le quotidien le Monde qui a pu avoir une entrevue avec le chef du gouvernement dans l’avion qui le menait à Bordeaux ce jour-là pour une réunion publique orientée sur la question du revenu universel. "C’est ce que je ressens, il ne faut pas se taire et toujours nommer les choses", a par ailleurs confirmé Manuel Valls de son propre chef.
Reprenant des propos critiques que Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, avait déjà tenu par rapport à François Hollande, Manuel Valls assure que "le pays a besoin d’incarnation". Selon le chef du gouvernement, les cinq semaines à venir sont décisives pour la gauche du gouvernement quant à la décision de François Hollande de se présenter aux présidentielles de 2017. "À cause de la situation politique actuelle, j’ai le sentiment d’avoir une véritable responsabilité afin qu’on sorte le mieux possible de cette période très périlleuse", confie-t-il. Une manière implicite pour le Premier ministre d’évoquer également sa candidature possible dans la course à la primaire socialiste. "Moi j’en ai à revendre, et j’ai envie de vous entraîner, avec d’autres bien sûr, car je veux que nous gagnions demain et c’est possible", a insisté celui qui est toujours tiraillé entre sa loyauté envers François Hollande et ses aspirations politiques personnelles face à la situation de l’Hexagone.
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