L’Assemblée nationale a adopté hier en première lecture la partie recettes du projet de budget 2017 qui prévoit notamment une baisse de l’impôt sur le revenu des classes moyennes. L’opposition dénonce un texte "démagogique".
L’Assemblée nationale a voté à une majorité un peu plus large que l’an dernier la partie recettes du projet de budget 2017, rapporte Le Parisien. Une baisse de l’impôt sur le revenu à destination des classes moyennes d’un milliard d’euros est prévue. La plupart des députés socialistes, des radicaux de gauche et une partie des écologistes ont soutenu le texte : 285 élus ont voté pour, 242 contre et 24 se sont abstenus.
Ce dernier projet de loi de finances du mandat du président de la République François Hollande prévoit également de ramener le déficit public dans les normes européennes qui sont de 2,7% du PIB, contre 2,3% pour la France cette année.
En 2015, l’Assemblée nationale avait adopté, par 277 voix à 247, le volet recettes du budget 2016 qui prévoyait plus de deux milliards d’euros de baisse d’impôts. Les économies massives ont été maintenues à hauteur de six milliards d’euros. Par rapport au même vote en 2015, le nombre de socialistes "frondeurs" a encore diminué, de 18 à 16, dont leur chef de file Christian Paul et les anciens ministres Aurélie Filipetti ou Benoît Hamon. Ils étaient 39 en 2014.
Du côté des Républicains, dont 193 des 199 députés ont voté contre le volet recettes du projet de loi de finances 2017, Marie-Christine Dalloz a tenu à dénoncer un texte "démagogique et électoraliste d’un gouvernement sans majorité". Sur la même ligne, les centristes, dont 25 sur 27 députés ont voté contre, ont dressé par la voix de Philippe Vigier un bilan sans appel du quinquennat de François Hollande, énumérant "promesses et reniements".
La semaine dernière, le gouvernement n’a pas réussi à imposer ses vues sur le maintien d’avantages accordés par la loi Macron aux attributions d’actions gratuites par les entreprises. Les députés ont aussi élargi l’assiette et le taux de la taxe sur les transactions financières alors que le ministre des Finances Michel Sapin défendait le statu quo dans l’attente d’un accord européen.
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