La polémique enfle concernant le dispositif de sécurité sur la Promenade des Anglais lors du 14 juillet. Elus locaux, témoins et médias pointent des failles de la part des autorités. Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur rappelle que "le dispositif mis en place le 14 juillet était conforme en tous points".
Depuis l’attentat de Nice, l’exécutif et les élus locaux s’écharpent sur la question des mesures de sécurité mise en place le soir du drame. Au volant d’un poids-lourds loué trois jours auparavant, Mohamed Lahouiae Bouhlel a foncé sur la foule réunie pour les festivités du 14 juillet et tué 84 personnes. Etait-il possible de l’en empêcher ? Mercredi soir, le journal Libération a publié une enquête pointant du doigt un dispositif de sécurité inefficace.
Mercredi soir, le quotidien Libération publie une enquête selon laquelle aucun policier national n’a été présent à l’entrée du périmètre de sécurité au moment où le terroriste Mohammed Lahouaiej Bouhlel a foncé dans la foule. Outre cet élément d’information, l’ancien maire de Nice, Christian Estrosi, et Éric Ciotti, le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes avaient également dénoncé des "fautes majeures". "Il y aura à tirer les conséquences de cela, à savoir comment ce véhicule a pu pénétrer sur la promenade des Anglais, alors que nous sommes en plein état d’urgence et en plan Vigipirate avancé", avait-il commenté sur France 2. Selon Libération, au soir de l’attentat, seuls deux agents municipaux sécurisaient l’entrée de la Promenade des Anglais.
Au lendemain du drame, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve affirmait que "la police nationale était présente et très présente sur la promenade des Anglais", et "les véhicules de police rendaient impossible le franchissement de la promenade des Anglais". Même explication après les révélations de Libération. Dans un communiqué publié dans la soirée du mercredi, le ministre de l’Intérieur "rappelle une nouvelle fois que le dispositif mis en place le 14 juillet était, pour ce qui concerne la police nationale, conforme en tous points aux réunions préparatoires conduites entre la préfecture et la mairie, à leurs conclusions adoptées en commun, et à la note de service de la Police nationale, comme c’est le cas pour l’ensemble des manifestations publiques organisées sur le territoire dès lors qu’elles peuvent présenter un risque".
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