Le candidat à la primaire de la droite avertit d’un danger qui menace la France. Il a évoqué son programme sur la famille.
François Fillon, qui affirme que la "France est en danger", se demande si l’Hexagone sera toujours une grande nation en 2050, rapporte le site 20minute.fr. Devant ses sympathisants, hier à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, le candidat à la primaire à la droite est venu évoquer son programme de la famille, le Brexit et la menace djihadiste.
François Fillon trouve que la France baigne dans un climat de violence, d’intolérance, de "guerre de religion avec des relents de totalitarisme". Le député de Paris revient longuement sur sa vision de la France, le "respect du passé et de l’histoire", et sa foi catholique. "Ma France à moi, c’est 16 siècles d’histoire depuis le baptême de Clovis. Je suis catholique et le revendique. La France, c’est la fille aînée de l’Église et les philosophes des Lumières", lance celui qui "rend souvent visite au père abbé".
À propos de l’évolution de l’Église catholique française, qui s’est résolue à accepter la République au cours du XXe siècle, François Fillon lance : "Pourquoi ce que l’Eglise, les protestants, les juifs ont accepté, les musulmans ne l’accepteraient-ils pas aujourd’hui ?". Ses soutiens espèrent que ce discours très personnel et sincère fera la différence face à ses rivaux pour la primaire à droite.
Les partisans de François Fillon louent unanimement le sérieux de leur candidat. "Il prend peu à peu de la force au cours de la campagne", commente une militante venue de Champigny. "Mais c’est vrai qu’il est difficile de dissocier François Fillon de Nicolas Sarkozy, alors qu’il a été cinq ans son Premier ministre", ajoute une autre.
Dans son programme pour la famille, François Fillon propose rétablir l’universalité des allocations familiales, avec le relèvement du plafond du quotient familial à 3 000 euros. Il souhaite aussi la généralisation d’une assurance dépendance privée, réécrire la loi Taubira pour interdire l’adoption aux couples homosexuels et faire voter au Parlement un plan de lutte contre la très grande pauvreté.
C’est le manque de chaleur qui handicape François Fillon dans sa campagne pour la primaire de droite, selon toujours ses soutiens. Il reste à la troisième place dans les sondages, derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.