Malgré le durcissement des blocages et manifestations, le président de la République François Hollande reste ferme et compte mener jusqu’au bout sa réforme du Code du Travail. Elizabeth Martichoux cheffe du service politique de RTL, fait le point et explique que pour le président "l’Etat tient bon".
Blocages de raffineries, grèves dans les transports, violences contre des permanences du Parti socialiste, nouvelles manifestations à venir : le mouvement d’opposition à la réforme du travail se durcit. Mais face à la contestation, le gouvernement, qui a dit et répété que la Loi Travail ne serait pas retirée, pourrait se retrouver dans l’impasse. Pas pour le chef de l’Etat François Hollande qui avec Manuel Valls campe sur sa position tout en restant optimiste pour l’avenir.
Le président de la République est "très déterminé", indique Elizabeth Martichoux, cheffe du service politique de RTL. Selon cette spécialiste en politique, l’enjeu de cette réforme Loi Travail se résume pour lui à trois mots : "l’État tient bon". Il tient bon, "face à une CGT affaiblie, qui ne mobilise que dans les secteurs qu’elle contrôle encore comme les ports ou les dépôts de carburants. Mais au-delà, le mouvement ne prend pas en particulier dans le privé", observe le président. Face aux violences, François Hollande estime que cette radicalisation s’explique parce que "selon lui, il n’y a pas d’alternative à une autre gauche que la sienne", souligne Elizabeth Martichoux.
Pour Olivier Rouquan, enseignant-chercheur en sciences politiques, la question de l’autorité du président se joue dans ce bras de fer sur la loi Travail. "En n’abdiquant pas, François Hollande montre qu’il tient bon dans l’adversité", explique-t-il à BFMTV. "Sans compter qu’il doit corriger une impression qui lui colle à la peau selon laquelle il tergiverserait avant de prendre des décisions", souligne-t-il.
En attendant, le gouvernement est pris au piège. François Hollande et Manuel Valls le disent et le répètent depuis des semaines : "Il n’y aura pas de retrait du projet de loi", a rappelé ce mardi le Premier ministre.
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