Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s’est rendu aujourd’hui en Irak afin de discuter de la lutte contre l’Etat islamique. "2016 doit être l’année du début de la fin pour Daech", a-t-il assuré au cours d’une visite au Service de contre-terrorisme irakien, formée en partie par des soldats français à Bagdad.
Jean-Yves Le Drian s’est rendu en Irak à quelques jours d’un autre déplacement, celui du président de la République, François Hollande, au Liban, en Jordanie et en Egypte. A Bagdad, le ministre français de la Défense a rencontré son homologue Khalid al-Obeidi, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, et le président Fouad Massoum.
Cette visite n’était officiellement pas inscrite à l’agenda du ministre mais s’imposait pour renforcer la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), surtout après les attentats à Paris et à Bruxelles. La France faisant déjà partie de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, cette visite a été l’occasion de montrer encore un peu plus la détermination de la France à éradiquer ce groupe terroriste.
Le ministre de la Défense a profité de ce déplacement pour rendre visite le Service de contre-terrorisme irakien (ICTS), une unité d’élite relevant du Premier ministre Haider al-Abadi, formée en partie par des soldats français à Bagdad. "Raqa et Mossoul, en 2016, doivent tomber", a-t-il dit lors de cette visite, ajoutant qu’il fallait "faire de 2016 l’année d’un tournant majeur dans notre combat contre le soi-disant Etat islamique, l’année de la libération des principaux centres de population qu’il contrôle encore, Raqa et Mossoul". "2016 doit être l’année du début de la fin pour Daech", a-t-il martelé.
Le ministre estime en outre que le groupe EI est en "perte de vitesse". L’occasion, selon lui, d’"accroître la pression". "La situation dans la région a basculé, entre la fin de l’année dernière et le début de cette année. Daech a perdu l’initiative", a-t-il précisé. Il a notamment évoqué les récentes pertes territoriales de l’EI, comme à Ramadi en Irak et Palmyre en Syrie. Des victoires qui devraient pousser la coalition à agir encore plus.
Mais Jean-Yves Le Drian se veut prudent. "Parce qu’il est acculé, Daech reste plus dangereux que jamais", prévient-il, rappelant que le groupe djihadiste reste une menace terroriste majeure, notamment en Europe, où il a revendiqué les attentats de Paris et Bruxelles. Il faut donc continuer à agir pour que ses "ressources, ses chefs, ses capacités de planification d’attaques sur le sol européen soient sans cesse frappées et réduites", a ajouté le ministre français de la Défense. "Cette pression accroîtra bien sûr la probabilité que ce mouvement se fracture, que ceux qui l’ont rejoint par opportunisme cherchent à s’en éloigner", a-t-il affirmé. "C’est une certitude, Daech sera vaincu", a-t-il conclu.
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