Le Premier ministre Manuel Valls était l’invité du 20 heures de France 2, quelques heures après la présentation d’une nouvelle mouture du texte aux partenaires sociaux. Une version largement remaniée. "Beaucoup a été fait avant sur le compte personnel d’activité, les droits des salariés, les grands principes. Il y a eu des ratés, je les assume", concède-t-il.
Pour défendre la nouvelle version de la Loi Travail, présentée lundi 14 mars aux syndicats et au patronat, Manuel Valls était l’invité du 20 heures de France 2. Il a assuré que le gouvernement allait "jusqu’au bout". "Nous continuons à réformer. Mais ma mission, c’est d’écouter, d’entendre, pas seulement les partenaires sociaux, mais les Français, chefs d’entreprise ou salariés", a affirmé le Premier ministre.
Face aux réactions des syndicats, Manuel Valls a affirmé que son rôle était de les entendre et "de trouver un compromis", assurant dans sa lancée vouloir "privilégier le dialogue social". L’exécutif a reculé sur les articles les plus contestés du projet de loi, dont le barème des indemnités prud’homales. Là encore, Manuel Valls a assumé : "Plutôt que de s’entêter, il fallait prendre 15 jours de plus et écouter tout le monde". "Je préfère des réformes réussies, avec de la méthode, du dialogue", plaide-t-il encore.
Selon lui, le texte remanié a permis de dégager des "compromis intelligents, constructifs". L’objectif de la loi, a-t-il ajouté, est de "privilégier le dialogue et la négociation au plus près des salariés". Le nouveau texte est "un nouveau départ" conclu Manuel Valls. Cette nouvelle mouture, assure-t-il, vise à donner un emploi à "ceux qui sont exclus du marché du travail".
Malgré ce mea culpa inattendu, reste à savoir si les syndicats et partenaires sociaux s’y conformeront. Pour l’heure, la CGT, Force Ouvrière et l’Unef ont maintenu leur appel à la mobilisation contre le texte.
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