Le lobbying autour de la réforme constitutionnelle, particulièrement la mesure sur la déchéance de nationalité, mené par François Hollande, a débuté mercredi en recevant les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Prochainement, ce sera au tour de Nicolas Sarkozy de présenter ses avis.
Après avoir laissé le débat s’envenimer durant plusieurs semaines, François Hollande, Président de la République, tente de reprendre la main dans l’épineuse affaire de la déchéance de la nationalité, promesse faite devant le Congrès à Versailles trois jours après les attentats du 13 novembre à Paris. C’est dans cette optique qu’il a reçu ce mercredi après-midi le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone et son homologue du Sénat Gérard Larcher. Vendredi, ce sera au tour des groupes parlementaires. Des rencontres qui ont pour objectif de trouver un compromis sur l’épineux dossier de la déchéance de nationalité.
Dans cette même dynamique, l’Elysée a annoncé que Nicolas Sarkozy, chef de file des Républicains, sera également reçu par François Hollande. Une manière pour le président de s’assurer du soutien de l’ancien chef de l’Etat. L’exécutif prépare ainsi le terrain pour tenter de rallier une confortable majorité au sein de l’opposition et de sa propre famille politique avant le vote sur la déchéance de nationalité des binationaux.
Le projet de révision de la Constitution sera discuté à l’Assemblée nationale les 5,8 et 9 février, et au Sénat à partir du 16 mars. Le Premier ministre Manuel Valls a prévu de le défendre, sans la garde des Sceaux Christiane Taubira, opposée à la déchéance de nationalité.
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