la crise des migrants en Europe et les frappes aériennes de la France en Syrie ont été les principaux sujets évoqués par Manuel Valls, lors de son interview sur la chaîne nationale.
Après deux jours de discours à l’Assemblée nationale mardi sur une intervention terrestre française en Syrie et sur l’aide aux réfugiés ce mercredi, Manuel Valls était sur le plateau de TF1 où il a répondu aux questions de Gilles Boulleau.
"Il faut bien distinguer les demandeurs d’asile et les autres", lance Manuel Valls. Il a en outre expliqué qu’il comprenait "parfaitement les inquiétudes" et que "le gouvernement, face à ce désordre et face à cette émotion, doit montrer de la maîtrise et doit incarner l’ordre de façon à accueillir les réfugiés". Manuel Valls a également insisté sur le fait que "ceux qui sont en difficulté dans notre pays aient le sentiment qu’on ne fait rien pour eux. Ce n’est pas vrai. C’est pour ça que nous augmentons les moyens pour l’hébergement d’urgence".
Concernant l’implication de l’armée française en Syrie, Manuel Valls a indiqué qu’en Syrie se prépare des attentats contre le sol français d’où "les survols que nous avons amorcé". Le Premier ministre estime ainsi qu’il faut continuer à viser ceux qui attaquent la France et "en même temps ne rien faire qui puisse consolider le régime de Bachar al-Assad qui est responsable de la mort de milliers de personnes, responsable du surgissement de Daesh et de l’exode des réfugiés vers l’Europe".
Manuel Valls a également évoqué la suppression, réclamée par Nicolas Sarkozy, de l’Aide médicale d’Etat (AME), qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins. "Je ne veux pas opposer telle ou telle catégorie (de personnes), l’AME n’a pas été supprimée par le passé", a fait valoir le Premier ministre, ajoutant que sa suppression "coûterait plus cher" que son maintien.