François Hollande a annoncé que la France mènera des frappes aériennes en Syrie, afin de combattre l’Etat islamique. Des frappes que le président de la République juge même "nécessaires".
Des frappes contre l’organisation de l’Etat islamique en Syrie seront "nécessaires", a déclaré le président français François Hollande, lundi 14 septembre, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue du Nigeria Muhammadu Buhari, à l’Élysée. "Nous avons annoncé des vols de reconnaissance permettant d’envisager des frappes si c’était nécessaire, et ce sera nécessaire en Syrie", a déclaré le chef de l’Etat. En parallèle, le Parlement doit débattre ce mardi, sans vote, sur cet engagement militaire français en Syrie.
Lors de sa Conférence de presse présidentielle, François Hollande avait expliqué que les premières démarches en ce sens étaient déjà lancées. En effet, de premiers vols de reconnaissance ont eu lieu mardi et mercredi dernier. Le président avait en outre indiqué que selon les informations recueillies, la France sera prête à faire des frappes contre l’Etat islamique. Pour autant, il exclut toute intervention au sol. "La France face au terrorisme a toujours pris ses responsabilités", avait renforcé François Hollande.
De son côté, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a justifié la décision française d’engager des opérations aériennes en Syrie. "Pour la France, c’est un engagement nécessaire car la donne a changé et nous ne pouvons plus nous permettre de laisser la Syrie, principal repaire de Daech, demeurer un angle mort de notre politique au Levant", a-t-il ainsi déclaré.
Selon l’argumentation française, ces frappes pourraient permettre de collecter les renseignements sur les centres d’entraînement et de décision de l’EI en Syrie. Pourtant, la France ne s’est unie à la coalition internationale que pour les interventions en Irak, mais l’ampleur de l’exode syrien vers les pays voisins et l’Europe a incité François Hollande à modifier sa position.