Le désaccord des pays européens face à la question des migrants aiguillonne vers l’idée des centres de contrôles. Une politique que François Hollande promettra avec Angela Merkel.
L’Allemagne a rétabli ses frontières avec l’Autriche dimanche. L’Autriche quant à elle a mobilisé l’armée afin de réguler le flux de migrants venant de Hongrie. Bref, les pays européens par lesquels les migrants traversent pour entrer en Europe ont mis un frein à l’afflux de ces derniers. L’ouverture par l’Allemagne de ses frontières à l’accueil massive de réfugiés, il y a une semaine, a déclenché avec ampleur le mouvement depuis les pays de départ. La réticence de certains pays du Vieux continent à la répartition des migrants semble être le facteur qui a amené le retour à la régulation des contrôles aux frontières.
Les ministres de l’Intérieur et de la Justice de l’UE se retrouveront ce lundi après-midi à Bruxelles pour trouver une solution à ce problème. Il sera notamment discuté l’implantation des points de contrôle dans les pays points d’entrée des migrants en Europe. Une proposition qui a ses réfractaires au sein de l’Europe, notamment les pays de l’Europe centrale.
La France et l’Allemagne sont les porteurs principaux de cette idée des contrôles aux frontières des migrants. "L’Allemagne, comme la France, demande que l’Europe puisse avoir sur ses frontières un contrôle. C’est la condition pour laquelle les réfugiés puissent êtres accueillis dignement et de manière maîtrisé (…) Concrètement, cela veut dire des centres d’enregistrements en Grèce, en Italie, en Hongrie, pour éviter ce qui se produit aujourd’hui. C’est ce que vont faire prévaloir la France et l’Allemagne. Nous serons extrêmement vigilants, extrêmement pressants", a déclaré François Hollande.